Factures d’énergie : Pourquoi les Bruxellois sont-ils les plus pénalisés ?

Les prix de l’énergie à Bruxelles sont nettement plus élevés qu’en Wallonie et en Flandre, créant une disparité significative entre les régions.

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Factures d'énergie : Pourquoi les Bruxellois sont-ils les plus pénalisés ? Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

Les Bruxellois payent leurs factures d’énergie bien plus cher que les Wallons et les Flamands. Cette disparité résulte d’un manque de concurrence sur le marché de l’énergie à Bruxelles. Alors que d’autres régions bénéficient de nombreux fournisseurs, la capitale souffre de la domination d’un acteur majeur.

En effet, Bruxelles compte seulement cinq fournisseurs d’électricité, contre neuf en Wallonie et vingt en Flandre. Cette différence de nombre d’opérateurs est cruciale, car une plus grande concurrence permet de proposer des prix plus compétitifs. En Flandre et en Wallonie, la concurrence entre les opérateurs a permis de faire baisser les tarifs, tandis qu’à Bruxelles, la situation reste figée avec une domination presque totale d’Engie Electrabel, qui détient 73 % du marché de l’énergie. Ce déséquilibre réduit les choix des consommateurs et les oblige à accepter des prix plus élevés.

Le marché bruxellois est également pénalisé par une réglementation complexe qui décourage certains fournisseurs d’entrer en compétition. Par exemple, Eneco et Octa + ont décidé de quitter Bruxelles, citant des règles trop strictes et des difficultés liées à la gestion des mauvais payeurs, indique RTBF. Ces départs montrent à quel point le cadre législatif et les contraintes administratives freinent la diversité des offres.

Écarts flagrants entre les prix de l’énergie à Bruxelles et dans les autres régions

Sur le plan tarifaire, la différence entre Bruxelles et les autres régions est significative. L’offre la plus avantageuse à Bruxelles est systématiquement moins compétitive. Par exemple, le tarif de l’offre de TotalEnergies est de 13,16 centimes/kWh en Flandre, contre 15,60 centimes/kWh à Bruxelles. Cela représente un écart de 85 euros par an pour une consommation de 3500 kWh.

Enfin, ce manque de concurrence aggrave la précarité énergétique à Bruxelles. Le nombre de ménages protégés, bénéficiant d’une aide pour éviter les coupures d’énergie, a considérablement augmenté. Bien que la réglementation protège ces consommateurs, leur dette reste élevée, illustrant un problème de fond lié à l’accès difficile à des prix compétitifs.

Ainsi, la faible concurrence sur le marché bruxellois se traduit directement par des factures d’énergie plus lourdes pour les habitants de la capitale.

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