Les taux des crédits hypothécaires risquent de flamber. Le taux des obligations belges à 10 ans, indice de référence pour les prêts hypothécaires, a atteint 3,215 %, son plus haut niveau depuis juin 2024.
Cette augmentation est liée à une série de facteurs économiques mondiaux, dont l’inflation persistante et les décisions économiques de la présidence américaine. Les particuliers désirant contracter un prêt immobilier pourraient se retrouver à payer plus cher leur emprunt dans les mois à venir.
La montée des taux : une tendance mondiale et locale
Depuis plusieurs semaines, les taux des obligations souveraines, en particulier les OLO (Obligations Linéaires de l’État belge), sont orientés à la hausse. Le taux belge à 10 ans, qui se maintenait autour de 2,6 % début décembre 2024, est désormais à 3,215 %, un bond de près de 0,6 % en seulement un mois. Cette évolution n’est pas spécifique à la Belgique, car les taux d’emprunt dans d’autres pays européens ont suivi une trajectoire similaire.
L’inflation joue un rôle central dans cette hausse des taux. Bien que celle-ci ait légèrement diminué en Belgique, elle reste toujours au-dessus des niveaux cibles des banques centrales, ce qui maintient une pression sur les taux d’intérêt. De plus, les projets économiques inflationnistes des États-Unis, notamment sous la présidence de Donald Trump, contribuent à renforcer cette dynamique. En effet, l’augmentation des dépenses publiques américaines et la montée des tensions commerciales mondiales participent à alimenter l’inflation mondiale. Les banques centrales, notamment la BCE et la Fed, pourraient alors hésiter à abaisser davantage leurs taux, maintenant une pression sur les taux souverains.
Les obligations belges, qui servent de base aux prêts hypothécaires en Belgique, sont donc affectées par cette hausse. Les banques se retrouvent confrontées à des coûts d’emprunt plus élevés sur les marchés financiers, un phénomène qui finit par se répercuter sur les emprunteurs. Les personnes cherchant à conclure un prêt hypothécaire devront faire face à des taux plus élevés, augmentant ainsi leurs mensualités et le coût total de leur crédit immobilier.
Une lourde charge pour les particuliers
Cette hausse des taux d’intérêt pourrait bien compliquer la situation pour de nombreux ménages belges. En effet, les prêts hypothécaires étant souvent indexés sur les taux des obligations de l’État, toute fluctuation de ces derniers a un impact direct sur le coût des emprunts. Si cette tendance à la hausse persiste, les futurs emprunteurs pourraient se voir contraints de réévaluer leurs projets immobiliers ou de revoir à la hausse leur budget mensuel.
De plus, les emprunteurs existants qui ont souscrit des crédits à taux variables pourraient également être affectés. Une augmentation des taux d’intérêt se traduira inévitablement par des mensualités plus élevées pour ces personnes, ce qui pourrait mettre à mal leur pouvoir d’achat, déjà fragilisé par l’inflation. Cette situation pourrait avoir des répercussions sur la consommation et sur l’économie en général, les ménages étant contraints de réduire leurs dépenses pour absorber cette hausse.
Le marché immobilier en Belgique, déjà sous pression, pourrait aussi voir ses prix évoluer à la baisse. Si de moins en moins de personnes peuvent se permettre de contracter des prêts hypothécaires à cause de la hausse des taux, la demande pour les logements pourrait diminuer, entraînant une baisse des prix dans certaines régions du pays.
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