Le marché immobilier en Belgique semble en voie de redressement durable. Baisse des taux d’intérêt, hausse des revenus des ménages : des signaux encourageants alimentent l’optimisme dans le secteur.
Pourtant, des incertitudes économiques et politiques appellent à la prudence. Le vieillissement de la population et la réduction de la taille des ménages contribuent également à soutenir la demande immobilière.
Un marché soutenu par des conditions économiques favorables
Depuis 2024, le marché immobilier belge montre des signes encourageants de reprise. Les principaux moteurs de cette tendance incluent la baisse des taux d’intérêt, rendant les emprunts hypothécaires plus accessibles, et l’indexation automatique des salaires, qui renforce le pouvoir d’achat des ménages. Cette combinaison favorise les acquisitions immobilières, notamment pour une première habitation.
D’autres mesures, telles que la réduction des droits d’enregistrement pour les habitations principales, renforcent cet élan. En Wallonie, ces droits ont été abaissés à 3 %, tandis qu’en Flandre, ils ne représentent plus que 1 %. Ces incitations fiscales, conjuguées à un taux de chômage historiquement bas et à une augmentation du nombre de ménages, dessinent un tableau globalement positif pour l’immobilier en Belgique. La demande est également alimentée par des facteurs structurels comme l’augmentation du nombre de ménages, favorisée par le vieillissement de la population et la diminution de la taille moyenne des foyers.
Les zones urbaines particulièrement dynamiques enregistrent une hausse des transactions, reflétant un intérêt accru pour les biens situés à proximité des centres économiques. Par ailleurs, la construction de nouveaux logements, parfois soutenue par des incitations locales, contribue à maintenir un équilibre entre l’offre et la demande dans certaines régions. Ce contexte crée une opportunité pour les investisseurs immobiliers qui cherchent à profiter d’un marché en phase de stabilisation.
Des défis économiques et politiques à surveiller
Malgré ces signaux prometteurs, des éléments externes pourraient freiner cette reprise. Selon Belfius, la politique commerciale américaine pourrait avoir des répercussions sur l’économie belge, notamment avec l’élection récente de Donald Trump et sa politique protectionniste. De plus, le déficit budgétaire belge, estimé à 4,9 % pour 2025, reste préoccupant.
Une absence de réformes structurelles pourrait entraîner une hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui affecterait directement la dynamique actuelle du marché immobilier. Enfin, l’impact de l’inflation sur les prix des biens immobiliers est également à considérer. Bien que les prix moyens des maisons et des appartements aient augmenté en 2024, leur valeur réelle, ajustée à l’inflation, a connu une légère baisse. La situation budgétaire belge pourrait aussi limiter les marges de manœuvre fiscales nécessaires pour stimuler le marché, rendant plus difficile la mise en œuvre de nouvelles incitations pour les acheteurs potentiels. Par ailleurs, l’incertitude autour des politiques climatiques et énergétiques ajoute une pression supplémentaire sur les coûts de construction et les investissements dans l’immobilier durable.
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