Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, plusieurs ajustements importants ont été retenus dans le système des pensions en Belgique. Ces réformes visent à encourager les travailleurs à prolonger leur carrière tout en apportant plus de garanties sur les revenus de retraite.
L’évolution des pensions en Belgique fait partie d’une série de réformes qui touchent divers aspects du système de retraite. Ces changements impactent particulièrement les travailleurs proches de la retraite ou ceux qui pourraient retarder leur départ. Il devient essentiel de comprendre ces ajustements pour anticiper son avenir financier.
L’augmentation de l’âge de la retraite et ses conséquences
À partir du 1ᵉʳ février 2025, l’âge légal de la retraite sera de 66 ans pour les travailleurs belges, une mesure qui affecte particulièrement les travailleurs qui approchent de la fin de leur carrière. Cette décision s’inscrit dans un contexte démographique où l’espérance de vie continue d’augmenter et où le financement des pensions doit s’adapter à un vieillissement de la population.
Cela signifie que ceux qui souhaitent partir plus tôt prouveront qu’ils ont accumulé suffisamment d’années de cotisations pour prétendre à une retraite anticipée. Par exemple, une personne ayant 44 ans de carrière pourra prendre sa pension dès 60 ans. Il est également à noter que cette réforme a des répercussions sur le régime fiscal des retraites, car le régime fiscal avantageux de 10 % s’applique désormais uniquement aux travailleurs qui prennent leur pension à 66 ans, et non plus à 65 ans comme c’était le cas auparavant.
Le bonus pension : un incitant à travailler plus longtemps
Le bonus pension, qui entre en vigueur en 2025, est un dispositif créé pour encourager les travailleurs à retarder leur départ à la retraite. Concrètement, il s’agit d’un montant additionnel net versé directement à la personne qui choisit de prolonger son activité après l’âge légal de la retraite. Ce bonus est automatiquement calculé et versé par le service des pensions, sans nécessité d’une demande préalable.
Le bonus est conçu comme un incitant financier pour ceux qui choisissent de travailler pendant trois ans après la date de retraite anticipée possible. Autrement dit, chaque année supplémentaire travaillée se traduit par un complément à la pension légale, sans impact fiscal ou social supplémentaire. Ce montant vise à compenser les années de cotisation supplémentaires, augmentant ainsi le revenu des travailleurs qui choisissent de reporter leur retraite. Ce système est clairement destiné à encourager une pension plus élevée pour ceux qui prolongent leur activité professionnelle.
Réforme des retraites complémentaires : une garantie de rendement amélioré
À partir de janvier 2025, les travailleurs bénéficieront d’une garantie de rendement accumulé pour leurs pensions complémentaires. Ce rendement, jusqu’à présent fixé à 1,75 %, passera à 2,5 %. Cela signifie que les travailleurs investissant dans une pension complémentaire verront leurs rendements garantis augmenter, même en cas de pertes d’investissement. Cette mesure vise à offrir plus de sécurité aux travailleurs qui souhaitent compléter leur pension légale avec un plan d’épargne retraite.
L’employeur ou l’organisme qui gère le fonds de pension sera désormais responsable de compenser toute perte de rendement si le rendement n’est pas atteint. Cela permet d’offrir une protection supplémentaire face aux aléas du marché financier, apportant ainsi une meilleure stabilité pour les travailleurs qui s’appuient sur leurs pensions complémentaires pour financer leur retraite.
Par ailleurs, l’information simplifiée sur ces pensions complémentaires s’améliore. Depuis janvier 2025, les institutions de retraite doivent informer les bénéficiaires sur la possibilité de convertir leur capital en rente, et ce, de manière numérique pour une meilleure accessibilité.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.