En décembre, l’inflation générale a légèrement reculé, passant de 3,20 % à 3,16 %. Pourtant, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 0,40 %, illustrant des dynamiques contrastées au sein de l’économie.
Alors que l’inflation sous-jacente, excluant l’énergie et les produits alimentaires non transformés, s’est établie à 2,91 %, certains secteurs comme l’énergie et l’alimentation ont continué de subir des augmentations significatives. Ces tendances mettent en évidence des pressions persistantes sur le pouvoir d’achat des ménages.
Inflation générale en baisse, mais des secteurs sous tension
Malgré un recul de l’inflation générale à 3,16 %, certains éléments clés de l’économie continuent de contribuer à des hausses de prix significatives. Les prix de l’énergie, par exemple, ont augmenté de manière substantielle : le gaz naturel a enregistré une progression de 3,8 %, tandis que l’électricité a grimpé de 4,9 %. Ces hausses reflètent notamment la disparition en mars 2024 du forfait de base pour le gaz et l’électricité, qui avait jusqu’alors modéré les coûts pour les consommateurs. Selon Statbel, ces effets devraient encore influencer l’inflation jusqu’en février 2025.
Le groupe « Logement, eau et énergie » a été le principal contributeur à l’inflation, ajoutant 1,08 point de pourcentage. À cela s’ajoutent des hausses des loyers, bien que leur inflation soit passée de 4,50 % à 4,22 % en décembre. Les produits et services non essentiels comme les vêtements et certains appareils ménagers ont, quant à eux, exercé une pression baissière, mais ces effets restent marginaux face aux augmentations des coûts des services essentiels.
Une forte augmentation des prix alimentaires et des services de voyage
Les produits alimentaires ont vu leur inflation grimper à 1,85 % en décembre, contre seulement 0,80 % en novembre. Ce segment contribue désormais à hauteur de 0,38 point de pourcentage à l’inflation globale, accentuant les pressions sur les budgets alimentaires des ménages. Les hausses touchent également les boissons alcoolisées, amplifiant le coût des dépenses courantes.
Le secteur des voyages a aussi contribué à l’augmentation de l’indice des prix. Les billets d’avion, les hébergements en hôtel et les voyages à l’étranger ont connu des hausses notables, reflétant la forte demande saisonnière de fin d’année. Par contraste, certains biens durables, comme les smartphones ou les fruits, ont vu leurs prix baisser, mais ces ajustements ponctuels n’ont pas suffi à contrebalancer les hausses des services.
Les disparités sectorielles traduisent une situation économique complexe, où les services liés à l’énergie, à l’alimentation et aux loisirs dominent les augmentations, tandis que certains segments secondaires connaissent des réajustements à la baisse.