Selon le rapport des statistiques publié ce lundi 22 juillet par la police fédérale, le nombre d’infractions routières a fortement augmenté en 2023. Si les cas de conduite sous influence sont stables, les excès de vitesse ont connu une hausse considérable qui inquiète les autorités.
Au total, les services de police ont enregistré un nombre de 8 420 303 infractions routières en 2023. Un chiffre conséquent, qui a augmenté de 10,6 % comparé à l’année 2022. Parmi ces délits, 46 712 concernaient la conduite en état d’ivresse, contre 46 673 en 2022. Le nombre de conducteurs ayant obtenu un résultat positif au test de drogues atteint 12 636 en 2023, affichant une légère hausse comparée au chiffre de 2022 qui s’établissait à 12 056. Le rapport précise également que 91 % des conducteurs verbalisés pour conduite sous influence sont des hommes.
Toutefois, l’infraction routière qui a connu la hausse la plus significative en 2023 est l’excès de vitesse, avec un total de 6 883 320 contraventions. Cela représente une hausse de 11,8 % comparée à 2022, expliquée par l’augmentation des radars tronçons mis en place sur les routes. Cependant, la majorité de ces infractions (70 %) sont considérées comme mineures, avec des dépassements maximums de 10 km/h de la limite réglementaire. Les excès de vitesse de 11 à 20 km/h représentent 22 % des PV enregistrés. Enfin, les dépassements de plus de 40 km/h sont estimés à 0,5 %.
Que risque-t-on en cas de manquement au paiement des amendes ?
Même lorsqu’il s’agit d’une infraction routière mineure, le conducteur écope d’une amende qu’il doit impérativement payer sous peine de sanction. En 2023, 30 % des conducteurs belges ont été contraints de payer une contravention. 80 % de ces amendes étaient pour excès de vitesse, la plupart concernant de légers dépassements de moins de 10 km/h. Avant 2020, il était possible d’échapper au paiement de ces amendes mineures. Depuis la mise en place du système d’ordre de paiement en mars 2020 et du déploiement d’une base de données commune entre le SPF Finance et le SPF Justice, il est devenu difficile d’éviter le paiement.
Ainsi, les conducteurs cumulant cette dette seront poursuivis par le SPF Finance jusqu’au paiement de ce qui leur est dû, avec un effet rétroactif. Selon les statistiques de la police fédérale, 94 % des contraventions sont payées après le premier rappel, à un montant de 63,02 euros. En revanche, une minorité de 6 % refuse de donner suite au paiement même après plusieurs rappels. C’est pourquoi il est désormais possible de prélever directement le montant de l’amende du salaire du conducteur, en informant simplement l’employeur du montant à prélever, sans mentionner le motif du PV.