Jeudi dernier à Namur, Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot, présidents respectifs des deux partis du Mouvement Réformateur et des Engagés, ont présenté la Déclaration de politique régionale. Parmi les mesures abordées, le retour de l'assurance autonomie a été présenté, entre autres, comme un projet approuvé par la nouvelle majorité.
En plus de la vignette routière wallonne, c’est du retour de l’assurance autonomie dont il a été question dans la nouvelle Déclaration de politique régionale (DPR) présentée jeudi dernier par les deux présidents du MR et les Engagés. Dans ce document, on pourra clairement lire les lignes suivantes : “de lourds travaux préparatoires ont été menés durant la législature 2014-2019 afin de permettre la concrétisation de cette garantie autonomie, mais n'a pu aboutir en raison de la perte de la majorité parlementaire en fin de législature”.
En quoi consiste l'assurance autonomie ?
En somme, cette mesure souhaitée par la nouvelle coalition est une sorte de cotisation annuelle obligatoire. L'objectif derrière cette assurance est de réduire les coûts de soins de santé liés à la perte d'autonomie en proposant, par exemple, des services d’aides familiales pour les seniors.
Il serait de même important de souligner qu’une telle assurance existe déjà en Flandre depuis plus d’une vingtaine d’années et a bien prouvé son utilité. “Cette approche assurantielle, fondamentale pour le bien-être de nos citoyens, doit préférentiellement être organisée par les pouvoirs publics pour assurer l'équité", pourra-t-on également lire dans la DPR.
Une assurance pour tout le monde
Une telle aide ne peut qu'être utile à beaucoup de citoyens, notamment à la catégorie des seniors, mais qui reste tout de même non abordable à tout le monde d’un point de vue financier, ce qui explique le retour de l’assurance autonomie.
Elise Deroitte, vice-présidente des Mutualités Chrétiennes (MC), l'organisme qui avait soutenu ce projet jusque-là, a observé que le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans va doubler d'ici à 2050, soit 10% de la population. « Et cette dépendance, elle coûte cher. Elles (les personnes concernées par l’aide) nécessitent des soins, de l'accompagnement à domicile. Et souvent, ce n’est pas forcément payable, surtout pour les personnes qui ont de plus petits revenus ».
Par là, il serait possible de déduire que cette garantie ne fera qu'apporter une grande différence au quotidien des personnes qui en ont le plus besoin, ce qui explique la volonté des partis à appliquer cette mesure. Dans ce cadre, l'assurance autonomie sera obligatoire et coûtera plus ou moins 60 euros par an. « C’est vraiment important qu'on mutualise ce risque et qu’on ait un système assurantiel qui permet de le rencontrer », a ajouté la vice-présidente du MC à ce sujet.