En 2024, les ayants droit belges ont reçu un total d’environ 34 millions d’euros grâce à la plateforme de streaming Spotify. Ce montant représente une augmentation de 11% par rapport à l’année précédente, comme le révèle le rapport annuel Loud & Clear de Spotify.
Ce revenu provient des royalties que la plateforme reverse aux ayants droit, incluant les labels, qui se chargent ensuite de rémunérer les artistes et les auteurs-compositeurs selon leurs contrats individuels. Bien que cette somme soit significative, elle ne va pas directement dans la poche des artistes, mais dans un système de distribution plus large.
Un secteur en pleine croissance
Spotify continue de jouer un rôle clé dans la distribution de la musique à l’échelle mondiale et les chiffres relatifs aux ayants droit belges illustrent bien cette dynamique. En 2024, les auditeurs ont passé environ 1,7 million d’heures par jour à écouter des artistes belges en streaming, un chiffre impressionnant qui met en lumière l’influence croissante de la Belgique sur la scène musicale internationale, selon rapport annuel Loud & Clear de Spotify. Parmi les artistes belges les plus populaires figurent des noms comme Lost Frequencies, Dimitri Vegas & Like Mike, Damso, Stromae et Angèle, qui dominent les playlists mondiales et séduisent un public toujours plus large.
Le succès de ces artistes dépasse largement les frontières belges, avec des millions de fans à travers le monde. Ce phénomène est également visible dans les playlists créées par les utilisateurs. En 2024, plus de 410 millions de listes de lecture ont inclus des artistes belges, un chiffre qui témoigne de la popularité de la musique belge à l’international. Les auditeurs des États-Unis, suivis par ceux de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des Pays-Bas, sont les plus nombreux à ajouter des morceaux d’artistes belges à leurs playlists.
Une vision globale du marché des royalties
La rémunération des ayants droit est un aspect essentiel pour la survie de l’industrie musicale. En 2024, Spotify a non seulement permis aux artistes belges de percevoir une rémunération conséquente mais a aussi participé à la distribution équitable des revenus issus du streaming. Toutefois, il est important de noter que, comme pour tous les autres pays, cette somme de 34 millions d’euros n’est pas directement versée aux artistes, mais passe par un réseau de labels et de gestionnaires de droits, ce qui crée une hiérarchie dans le partage des revenus.
À l’échelle mondiale, Spotify a continué de jouer un rôle de premier plan dans le financement de l’industrie musicale en reversant des milliards de dollars aux ayants droit. Ces montants records contribuent à faire évoluer la manière dont la musique est financée et distribuée, soulignant l’importance de la plateforme dans l’économie musicale globale.