Le ministre de l’Économie, François Bayrou, a tenu une conférence de presse le 14 avril 2025 pour aborder l’état des finances publiques françaises. Dans un contexte économique tendu, marqué par un déficit public élevé et un surendettement croissant, Bayrou a dressé un constat alarmant, soulignant que « la survie de notre pays est en jeu« . Il a appelé à un effort budgétaire important et à des réformes structurelles pour faire face aux défis à venir.
François Bayrou a insisté sur le niveau de la dette publique, qui a atteint 110 % du PIB, un taux largement supérieur à celui de l’Allemagne, où la dette reste à 60 % du PIB. Cette différence entre les deux pays a été un point central de son analyse. Selon Bayrou, cette dette en constante augmentation est devenue un problème majeur pour les finances publiques et risque d’être insoutenable dans le futur. Il a également mis en avant les intérêts de la dette, qui devraient, d’ici 2027, coûter plus que le budget alloué à l’Éducation nationale (63 milliards d’euros contre 62 milliards).
Les solutions proposées par le gouvernement
Face à cette situation, François Bayrou a présenté plusieurs pistes pour redresser la barre. Parmi celles-ci, la réindustrialisation de la France, qu’il a qualifiée de priorité nationale. « Nous devons réduire notre dépendance« , a-t-il souligné, se référant notamment aux tensions commerciales mondiales et à la politique commerciale américaine, qu’il a qualifiée de « tsunami ». Pour Bayrou, la réindustrialisation doit devenir une « obsession », afin de renforcer la compétitivité de la France et de créer des emplois durables.
Par ailleurs, le ministre a insisté sur la nécessité de réduire les dépenses publiques, en rappelant que la France est le pays où la proportion des dépenses publiques par rapport au PIB est la plus élevée, atteignant 57 % contre 50 % pour les recettes. Selon lui, bien que la France dépense massivement, elle ne figure pas parmi les pays les plus performants de l’OCDE en termes de niveau de vie, taux de chômage ou inégalités.
L’augmentation des impôts : une option écartée par Bayrou
François Bayrou a catégoriquement rejeté l’idée d’une augmentation des impôts pour résoudre la crise des finances publiques. « Augmenter les impôts serait une solution de facilité qui est intenable« , a-t-il déclaré, soulignant qu’une telle mesure aurait des conséquences économiques néfastes. Selon lui, l’emprunt pour financer les déficits n’est également pas une option viable à long terme. Le gouvernement préfère se concentrer sur une réduction des dépenses publiques et la mise en œuvre de réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et l’efficacité de l’administration publique.
En ce qui concerne le budget 2026, François Bayrou a énoncé quatre priorités principales pour orienter la politique économique du gouvernement : la sécurité et la défense, le refus du surendettement, une refondation de l’action publique et une relance de l’activité économique. Ces priorités visent à stabiliser la situation économique tout en renforçant la position de la France dans un contexte mondial en constante évolution.
En conclusion, la prise de parole de François Bayrou a mis en lumière la nécessité urgente de réformes économiques pour sauver les finances publiques de la France. Bien que la suppression des dépenses publiques et la réindustrialisation soient des mesures clés, le rejet de l’augmentation des impôts montre une volonté de chercher des solutions plus soutenables et durables. Le ministre a également mis l’accent sur la productivité et la compétitivité, des aspects cruciaux pour assurer un avenir économique solide à la France.