Le gouvernement a apporté des clarifications ce mardi concernant les rumeurs d’une réforme imminente de l’assurance chômage. Selon des sources ministérielles, une nouvelle réforme ne figure « pas à l’ordre du jour ».
Cette déclaration intervient après une réunion tenue la semaine dernière à l’Élysée, en présence de six ministres, qui avait abordé la question de la réduction des déficits publics. Ce sujet a été évoqué comme « une source possible d’économies, parmi d’autres mesures », a précisé le cabinet de la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a souligné l’Opinion.
La réforme de l’assurance chômage, qui est entrée en vigueur fin 2024, découle d’un accord signé entre les partenaires sociaux et s’applique jusqu’en 2028. Cette convention encadre les droits des demandeurs d’emploi et marque la fin des débats relatifs à une réforme immédiate dans ce domaine. « La priorité reste la mise en œuvre des accords de l’automne », a souligné Matignon, insistant sur le fait qu’aucune révision n’est à prévoir dans l’immédiat. Le gouvernement a également souligné qu’il était essentiel de maintenir un environnement de dialogue social serein, particulièrement pour la discussion en cours sur les retraites.
Bien que la réforme de l’assurance chômage ne soit pas à l’ordre du jour, le gouvernement réfléchit néanmoins à des moyens d’augmenter le taux d’emploi, soit la proportion de Français qui travaillent. « Le gouvernement réfléchit à des moyens d’augmenter le taux d’emploi, pour renforcer notre souveraineté économique », ont indiqué les services du Premier ministre. Toutefois, cette réflexion va au-delà d’une simple réforme de l’assurance chômage. « Il y a plein de moyens différents d’y parvenir et pas seulement » une réforme de l’assurance chômage, a ajouté la même source. Il s’agit d’une « discussion normale », mais pour l’instant « rien n’est arbitré », ont conclu les services du Premier ministre.
Une réforme de l’assurance chômage fait craindre un « affaiblissement des droits des demandeurs d’emploi ».
Les incertitudes quant à une nouvelle réforme de l’assurance chômage ont suscité des inquiétudes, notamment au sein de l’opposition. Le député socialiste Arthur Delaporte a exprimé ses préoccupations à l’Assemblée nationale, craignant un « affaiblissement des droits des demandeurs d’emploi ». Il a interpellé le gouvernement sur la question de savoir si de nouvelles mesures allaient être prises dans ce sens.
En réponse, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a réaffirmé l’importance de la transposition des derniers accords interprofessionnels dans la loi. « Notre priorité, c’est la transposition dans la loi d’éléments du dernier accord interprofessionnel », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné que le gouvernement devait « travailler ensemble pour renforcer notre économie et pallier ces points de fragilité face aux chocs extérieurs », tout en réaffirmant son « attachement absolument crucial au dialogue social ».
Ainsi, bien que des débats sur l’emploi et la gestion des finances publiques se poursuivent, le gouvernement a clairement indiqué qu’aucune réforme immédiate de l’assurance chômage ne serait envisagée dans les prochains mois.