La réforme fiscale envisagée pour 2025 continue de diviser le monde économique et politique. Bernard Arnault, patron du géant du luxe LVMH, critique vivement l’alourdissement de la fiscalité des grandes entreprises et n’exclut pas de transférer une partie de la production à l’étranger.
Présent lors de la présentation des résultats annuels de LVMH, Bernard Arnault n’a pas caché son mécontentement face à la réforme fiscale française. La nouvelle taxe, qui toucherait les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 3 milliards d’euros, est selon lui une « incitation à la délocalisation ».
Revenant des États-Unis, où il a assisté à l’investiture de Donald Trump, le milliardaire a souligné les différences entre les politiques fiscales des deux pays. Selon lui, « aux USA, les impôts vont descendre à 15 %, les ateliers sont subventionnés et le président encourage l’implantation des entreprises ». À l’inverse, il déplore que la France applique une augmentation de 40 % des impôts sur les grandes entreprises.
Une menace de délocalisation pour LVMH
Le PDG de LVMH ne s’est pas contenté de critiquer la taxation française. Il a également laissé entendre que son groupe pourrait déplacer certaines activités hors de France, en réponse à ces hausses d’impôts. Il affirme que les autorités américaines sollicitent fortement LVMH pour développer ses implantations industrielles et que le groupe étudie sérieusement cette option.
Cette déclaration intervient alors que LVMH a déjà investi aux États-Unis, avec des ateliers en Caroline du Nord et au Texas. Une expansion sur le sol américain permettrait au groupe de bénéficier d’un environnement fiscal plus favorable, alors que la France durcit la pression sur les grandes fortunes et entreprises.
Un budget sous haute tension
Le projet de budget 2025 s’inscrit dans un contexte de finances publiques fragilisées. Le gouvernement cherche à augmenter les recettes fiscales pour limiter l’endettement, ce qui se traduit par des hausses d’impôts ciblées sur les grandes entreprises. Si la taxe est officiellement présentée comme temporaire, Bernard Arnault doute qu’elle soit réellement supprimée après un an.
Ces tensions fiscales pourraient également affecter d’autres grandes entreprises françaises, poussant à des décisions stratégiques similaires. LVMH, premier groupe du luxe mondial, ne serait que le premier à réagir face à un environnement économique jugé trop contraignant.
Quel avenir pour la production française ?
Si LVMH décidait de réduire sa production en France, l’impact sur l’emploi et l’économie locale pourrait être significatif. Le secteur du luxe, qui emploie des milliers d’artisans et de sous-traitants, risque d’être fragilisé par ces arbitrages fiscaux.
Le débat autour de cette taxe soulève une question plus large : la France peut-elle continuer à attirer et retenir ses grands groupes face à une fiscalité jugée de plus en plus dissuasive ? Alors que le gouvernement défend une politique de redressement budgétaire, les entreprises, elles, s’interrogent sur l’avenir de leur compétitivité.
il a parfaitement raison, taxons les politique qui depuis plus de 40 ans ont laissés faire.
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Après avoir défiguré Paris, qu’il aille défigurer New York !