Après l'accalmie, les prix des carburants en France repartent à la hausse. Cette tendance, qui a commencé en juillet, se confirme en ce mois d'août 2023, impactant le portefeuille de ceux qui partent en vacances en cette période. Pour rappel, les juillettistes ont eu plus de chance que les aoûtiens.
En effet, les prix des carburants à la pompe flambent en ce mois d'août. Ces prix ont entamé une courbe ascendante progressive depuis le début du mois de juillet. Ils ont bondi de +8,4% pour le diesel et de +5,9% pour l’essence. Quant au gazole, il a augmenté de 6,7 centimes, portant son prix à 1,8064 euro le litre, selon la grille tarifaire à la pompe présentée par le ministère de la Transition écologique, lundi 7 août. Concernant le litre sans plomb 95-E10, les stations-service françaises le proposent à 1,8953 euro. Il a également connu une augmentation de 2,8 cents.
Pourquoi cette flambée des prix des carburants ?
Les prix des carburants sont impactés par les marchés pétroliers. Ce mardi 8 août juillet, les cours du pétrole ont relativement ralenti, mais ils restent à des niveaux très hauts par rapport aux semaines précédentes. Le baril du Brent est à 83.94 USD et le brut américain West Texas Intermediate à 80.60 USD.
Les prix ont certes reculé après une flambée d'une semaine, mais ils se maintiennent au-dessus des 80 dollars. Ils sont impactés par la politique de l'organisation des pays producteurs du pétrole et leurs alliés (OPEP +). En effet, depuis plusieurs mois, l'OPEP+ avait entrepris des réductions de sa production, qui ne s'étaient pas toutes soldées par des effets haussiers sur les prix, ces derniers étant même plutôt orientés à la baisse dernièrement.
Vers un nouveau choc pétrolier ?
Cependant, ces derniers jours, la situation a changé. Les réductions décidées par certains pays composant cette organisation commencent à porter leurs fruits. Les baisses décidées par la Russie et l'Arabie saoudite conjuguées à des prévisions économiques mondiales en nette amélioration boostent la demande et font grimper les cours du pétrole, ce qui se répercute sur prix à la pompe.
Ainsi, la demande en pétrole sera plus importante alors que l'offre ne suit pas, ce qui présage une pression sur les marchés qui risque de pousser les prix à la hausse. Cette situation n'est guère réjouissante pour les pays consommateurs, étant donné que les investissements dans la production ont reculé. Un constat qui fait dire aux spécialistes que le risque d'un choc pétrolier est toujours présent dans le cas où les sous-investissements continueraient face à une augmentation continue de la demande.