Allocations chômage : nette augmentation du nombre de bénéficiaires

Le nombre de chômeurs percevant une allocation a augmenté en 2023, atteignant 4,3 millions de personnes, selon les données de la Dares. Cette hausse s’accompagne d’une réduction des durées d’indemnisation liée à la réforme de la contracyclicité, tandis que le montant moyen des allocations progresse légèrement, porté par l’inflation.

Publié le
Lecture : 2 min
Agence France Travail, la plateforme dont relèvent les allocations chômage
France Travail en crise : les syndicats appellent à une grève massive le 1er avril | Econostrum.info

Fin 2023, le nombre de chômeurs percevant une allocation chômage a augmenté, atteignant 4,3 millions de personnes. Selon les données de la Dares, cette hausse est en partie liée à la réforme de la contracyclicité, modulant les durées d’indemnisation en fonction du marché du travail. Alors que le montant moyen de l’allocation a progressé à 1 150 euros, les perspectives pour les allocataires restent incertaines.

Selon les chiffres publiés par la Dares, le nombre de demandeurs d’emploi indemnisables a augmenté de 106 000 personnes en 2023, pour atteindre 4,3 millions. Parmi eux, 3,1 millions perçoivent une allocation chômage, soit une hausse de 100 000 bénéficiaires sur un an. Ces chiffres représentent 68 % des inscrits à France Travail, qui totalisent 6,3 millions de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues.

Une allocation moyenne influencée par l’inflation

Le montant moyen de l’allocation chômage s’élève désormais à 1 150 euros brut, en hausse de 20 euros par rapport à 2022. Cette augmentation est principalement due à l’inflation, qui continue d’affecter le coût de la vie. Par ailleurs, 27 % des allocataires pratiquent une activité réduite, un chiffre stable par rapport à l’année précédente. Parmi les chômeurs indemnisés, 4 % bénéficient également du RSA et 13 % de la prime d’activité, reflétant la diversité des situations économiques des demandeurs d’emploi.

La durée potentielle d’indemnisation en recul

Un fait marquant de l’année 2023 est la baisse de la durée potentielle d’indemnisation (DPI). Fin 2023, seulement 36 % des indemnisables disposaient d’une DPI d’au moins 24 mois, contre 49 % l’année précédente, selon les chiffres de la Dares. Ce recul est directement lié à la mise en œuvre de la réforme de la contracyclicité, effective depuis février 2023. Cette réforme adapte la durée d’indemnisation à la conjoncture économique : une durée plus courte en période de marché favorable pour inciter à la reprise d’emploi, et une durée plus longue en cas de ralentissement des embauches.

Une conjoncture incertaine pour les demandeurs d’emploi

Si les données montrent une hausse du nombre d’allocataires, elles reflètent également une précarité accrue pour certains demandeurs d’emploi. Avec des durées d’indemnisation réduites et des ajustements conjoncturels, les perspectives restent incertaines pour de nombreux chômeurs. Ces chiffres rappellent l’importance de maintenir un équilibre entre incitations à l’emploi et protection des plus fragiles sur le marché du travail.

Alors que les réformes se poursuivent, la situation des chômeurs mérite une attention particulière. Avec 6,3 millions de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail, il est crucial de suivre l’impact des ajustements structurels pour garantir un accompagnement efficace et équitable face aux défis du marché de l’emploi.

Laisser un commentaire

Partages