Les marchés pétroliers connaissent une nouvelle dynamique ces derniers jours. Les prix du pétrole ne cessent d’augmenter dans une conjoncture géopolitique et économique compliquée. Les marchés pétroliers ont, en effet, été très impactés par les prévisions sur la hausse de la demande mondiale, ainsi que les dernières décisions de certains membres de l’Opep de prolonger la réduction de leur production jusqu’au mois de juin.
La conjoncture géopolitique a également joué un rôle important dans cette flambée des prix. En effet, de nouvelles frappes de drones sur les raffineries russes au cours du week-end ont impacté les marchés pétroliers.
Ce lundi 18 mars, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 85,98 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 81,31 dollars le baril.
Le pétrole renoue donc avec la hausse après un début d’année en dents de scie. Il faut dire que cette hausse est aussi due à la bonne situation économique en Chine. Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, indique que « des données positives sur la Chine et de nouvelles attaques sur les installations russes de traitement du pétrole ont fait grimper » les prix du brut.
La Chine, les USA, des économies qui boostent les prix du pétrole
En parallèle à ces attaques qui peuvent avoir surtout un effet de contagion sur le pétrole, « les données sur la production industrielle chinoise ont été supérieures aux attentes », expliquent les analystes de DNB qui affirme que ces résultats rassurent les investisseurs sur la santé économique du pays et donc sur sa demande en brut.
En effet, la production industrielle a accéléré en janvier-février (+7 % sur un an) par rapport à décembre (+6,8 %). La demande venant de Chine, premier importateur de brut au monde, reste toutefois scrutée par le marché pour se fixer sur l’avenir proche.
Il faut souligner que c’est dans cette conjoncture que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a relevé son estimation de croissance de la demande de pétrole en 2024 de 110 000 b/j à 1,3 million de b/j, en raison de l’amélioration des perspectives économiques aux États-Unis et de facteurs liés au transport maritime de l’or noir, suite aux attaques des Houthis en mer Rouge.
Les données économiques sont donc favorables au maintien de ce prix élevé de l’or noir et il n’est pas exclu que ces cours augmentent encore, étant donné que plusieurs pays membres de l’Opep+ ont décidé de réduire leur production.