Le gaz torché cause une émission de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone et méthane) considérable, contribuant au réchauffement climatique. Les pays producteurs de gaz et de pétrole s’emploient ainsi à réduire le torchage du gaz pour réduire la pollution atmosphérique. L’Algérie, qui fait partie des neuf principaux pays responsables du torchage de gaz, réalise une grande amélioration en 2024, selon un rapport de Global Gas Flaring Tracker de la Banque mondiale.
En effet, ce rapport souligne des améliorations soutenues en « Algérie et au Venezuela (-4 % et 3 % d’intensité) ». La quantité de gaz torché en 2023 dans le monde a atteint un volume global de 148 milliards de mètres cubes. Cette quantité marque une hausse importante de 9 milliards de mètres cubes (+7 %), soit le niveau le plus élevé depuis 2019, souligne Global Gas Flaring Tracker.
Responsable du rejet de 381 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone CO₂e, dont une importante quantité de méthane, soit le volume que produit l’ajout de cinq millions de voitures sur les routes, le torchage de gaz continue d’impacter le climat, indique le rapport. La Fédération de Russie, les États-Unis, la République islamique d’Iran, l’Irak, le Venezuela, l’Algérie, la Libye, le Nigeria et le Mexique sont responsables de 75 % du volume de gaz brûlé à la torche dans le monde, rappelle Global Gas Flaring Tracker.
L’Algérie a réduit les quantités de gaz torché
Toutefois, ce rapport souligne que la réduction la plus importante du torchage a été observée, l’année dernière, en Algérie. « Les volumes brûlés ont diminué de 0,4 milliard de mètres cubes, soit 5 % », indique les rédacteurs dudit rapport.
Cet outil de surveillance des gaz torchés fait remarquer que « depuis 2020, la compagnie pétrolière Sonatrach a mis en œuvre plusieurs projets de récupération du gaz torché à Hassi Messaoud, le plus grand champ pétrolier du pays ». Il ajoute qu’en « 2023, la compagnie s’est engagée à réaliser des projets dans d’autres champs, notamment dans ceux de Tiguentourine, d’Ohanet et de Tin-Fouyé-Tabenkort, qui devraient permettre de réduire davantage les volumes de torchage en Algérie ».
« Après les succès considérables enregistrés, l’an dernier, dans des pays, tels que les États-Unis et l’Angola, cette année, nous constatons des améliorations soutenues en Algérie et au Venezuela (-4 % et 3 % d’intensité) », souligne encore Global Gas Flaring Tracker.