Parmi les pays frontaliers de l'Algérie, la Tunisie est la destination préférée des Algériens. En effet, en 2023, ces derniers sont arrivés en tête des touristes étrangers ayant visité le pays du jasmin, selon les chiffres publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Ils sont, selon la même source, 2,7 millions de touristes algériens qui ont visité la Tunisie en 2023. Pour se rendre dans ce pays, ils empruntent différents moyens de transport. Certains partent en avion, d'autres en bus, en taxi où avec leurs propres voitures.
Pour faciliter le déplacement des citoyens des deux pays, un nouveau moyen de transport devra rentrer en lice. S'exprimant sur ce sujet, le directeur central de la clientèle de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), Farid Halliche, a affirmé que le projet du train entre l’Algérie et la Tunisie est relancé.
Ainsi, le responsable au sein de la SNCF apporte une bonne nouvelle pour les Algériens, ainsi que les Tunisiens. Intervenant sur les ondes de la radio nationale chaîne 3 le 13 juin, Farid Halliche a révélé que le projet connait des avancées importantes. Il a affirmé que des navettes d’essai ont été effectuées.
Le train a donné satisfaction, mais des améliorations sont à apporter
« C’est un train qui a donné satisfaction et pour lequel des améliorations sont à apporter sur son tracé pour réduire le temps de parcours », a toutefois tenu à préciser le responsable qui a souligné que « pour ce faire, il y a des travaux de remise à niveau de la voie à effectuer pour permettre une certaine vitesse au train entre Constantine-Annaba-Souk Ahras-Sidi Lehmis-Tunis, en passant par Djendouba et Béja ».
« On ne va pas mettre un train qui va mettre 12 heures entre Annaba et Tunis. Ça ne va pas être concurrentiel par rapport à la route », a encore expliqué Farid Halliche concernant les travaux nécessaires pour qu'enfin cette liaison ferroviaire devienne une réalité.
Par ailleurs, ce responsable s'est également exprimé sur le projet d’extension du réseau ferroviaire vers le sud du pays.
« La possibilité de réalisation d’un train menant à Adrar et un autre vers Tamanrasset est concrètement envisagée », a-t-il révélé en soulignant que « les études de mobilité sont engagées au niveau de la SNTF en collaboration avec l’Agence nationale d’études et de suivi de réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), dans le cadre du raccordement Nord-Sud ». « Dès qu’on nous livre une ligne, on est là pour l’exploiter en mettant les moyens nécessaires », affirme Farid Halliche.