Avec l’entrée en vigueur des nouvelles règles de l’AAH en 2025, les bénéficiaires doivent s’adapter à une réforme qui modifie les plafonds, les calculs de droits et les démarches administratives. Ces évolutions marquent une étape importante dans la volonté de mieux accompagner les personnes handicapées. Décryptons les principaux points à retenir.
En 2025, les plafonds de ressources pour l’éligibilité à l’Allocation aux Adultes Handicapés ont été revalorisés de 4,8 %, un ajustement destiné à suivre l’inflation de 2023, estimée à 4,9 %. Concrètement, le plafond annuel passe à environ 12 460 euros pour une personne seule, tandis qu’un couple bénéficie d’un seuil fixé à 22 200 euros. Une majoration de 6 225 euros par enfant à charge est également prévue.
Cependant, cette augmentation ne garantit pas une hausse automatique du montant perçu par les bénéficiaires. Si les revenus de l’année précédente dépassent ces nouveaux seuils, certains allocataires pourraient voir leur allocation diminuée, voire supprimée. Les calculs reposent donc sur une évaluation annuelle des ressources, qui nécessite des déclarations rigoureuses.
La déconjugalisation : une avancée pour l’autonomie
Depuis 2023, la réforme de la déconjugalisation continue de porter ses fruits en 2025. Désormais, les revenus du conjoint ne sont plus systématiquement pris en compte dans le calcul des droits à l’AAH. Cette mesure, saluée par les associations, permet une évaluation plus équitable des ressources et garantit une meilleure autonomie financière pour les bénéficiaires.
Cette avancée est particulièrement significative pour les personnes en couple dont le conjoint dispose de faibles revenus. En effet, la déconjugalisation favorise une redistribution plus juste, en évitant que des foyers modestes soient pénalisés par des règles auparavant jugées injustes.
Démarches et précautions pour conserver l’accès à l’AAH
Avec l’entrée en vigueur de ces nouvelles règles, les bénéficiaires doivent rester vigilants pour éviter une rupture de droits. Dès le 5 février 2025, il est recommandé de consulter son espace personnel CAF ou MSA afin de vérifier les montants actualisés et de transmettre les justificatifs de revenus 2023.
Parmi les pièges à éviter :
- Oublier la déclaration de revenus à temps : les revenus doivent être transmis avant la mi-janvier pour garantir une prise en compte rapide.
- Négliger les charges médicales : ces frais peuvent influencer le calcul des droits et doivent être intégrés dans le dossier.
- Erreurs dans les déclarations : il est essentiel de croiser les données déclarées avec les bulletins de salaire ou autres justificatifs.
Pour faciliter ces démarches, les bénéficiaires peuvent utiliser le simulateur officiel des aides sociales, qui permet de se projeter sur les montants à percevoir.
Quel impact pour les allocataires ?
Cette réforme de l’AAH s’inscrit dans une volonté d’améliorer l’équité et le pouvoir d’achat des personnes en situation de handicap. Si les ajustements sont perçus comme une avancée, ils impliquent également une certaine responsabilité administrative pour les allocataires.
La revalorisation des plafonds, combinée à la déconjugalisation, pourrait bénéficier à de nombreux foyers modestes. Cependant, certains risquent d’être exclus du dispositif en raison d’une hausse de leurs revenus ou d’un dépassement des seuils. Cette situation souligne l’importance de suivre de près son dossier et de s’adapter aux nouvelles règles.
Avec cette réforme, l’AAH poursuit son objectif de mieux accompagner les bénéficiaires face aux défis financiers liés au handicap, tout en s’adaptant à des contextes économiques mouvants.
La CAF considère que les allocataires sont les mendiants ! La CAF est une caisse autoritaire et arrogante !