En ce mois d'août, des millions de Français sont en vacances, l'occasion pour beaucoup d'entre eux de prendre la direction des différentes plages du pays. Alors que dans la majorité d'entre elles chacun est libre de choisir la tenue avec laquelle il souhaite se baigner, il y a une ville du sud de la France qui a décidé d'interdire certains habits sur ses plages.
En effet, le 7 août dernier, le maire de Lecci, en Corse, a promulgué un arrêté qui interdit l'accès aux plages de sa commune « à toute personne n’ayant pas une tenue correcte ». Alors que dans la majorité des plages françaises, chaque personne est libre de choisir sa tenue, dans cette commune, il faudra respecter les critères imposés par le maire de la ville pour pouvoir se baigner.
« L’accès aux plages et à la baignade sur la commune de Lecci sont interdits à compter de la signature du présent arrêté et jusqu’au 30 septembre 2024 à toute personne n’ayant pas une tenue correcte respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité », indique ainsi l'arrêté du 7 août. Par ailleurs, ce dernier précise également que le « le port de vêtement pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes, y est également interdit », peut-on lire dans ce document.
Derrière cette interdiction d'accéder à ses plages, la ville évoque des raisons de sécurité
Pour expliquer ce choix, la petite commune Corse évoque des raisons liées à la sécurité. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'une ville décide d'interdire ou d'autoriser une tenue manifestant une appartenance religieuse. En 2022, la ville de Grenoble avait, en effet, autorisé le port du Burkini dans ses piscines municipales pour permettre aux usagers souhaitant couvrir davantage leurs corps de profiter quand même de la piscine.
Mais quelque temps après, le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble avait décidé de suspendre cette mesure. Une suspension confirmée par la suite par le Conseil d'État. De son côté, la ville de Lecci explique que le port d'une « tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse, alors que la France et les lieux de culte religieux peuvent être la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des risques de trouble à l’ordre public qu’il est nécessaire de prévenir », détaille l'arrêté. De plus, la ville a affirmé avoir tenu compte de la situation au Moyen-Orient pour prendre cette nouvelle mesure.
