La France est « le premier investisseur au Maroc avec environ 30% des flux d’investissement (IDE)…»

Ma Photo
Par Pika O. Publié le 13 juillet 2023 à 17h42
La France est « le premier investisseur au Maroc avec environ 30% des flux d’investissement (IDE)...»
La France est « le premier investisseur au Maroc avec environ 30% des flux d’investissement (IDE)...»

La France et le Maroc traversent une période de crise diplomatique qui s'installe dans le temps. Depuis plusieurs mois, ces tensions ne baissent pas malgré les déclarations rassurantes des diplomates français. Les deux pays divergent sur plusieurs plans et n'arrivent pas à communiquer. Des visites de responsables politiques sont annulées et les horizons semblent bouchés. Cependant, sur le plan économique, les échanges commerciaux entre les deux pays, qui atteint de très hauts niveaux, ne sont que relativement impactés par cette crise.

C'est dans ce contexte que l'ambassadeur de France au Maroc s'est exprimé sur les colonnes du journal l'Economiste. Christophe Lecourtier, qui a succédé en décembre 2022 à Mme Hélène Le Gal en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de France au Maroc, avait déjà pour mission « d’assainir des relations tendues » entre Rabat et Paris depuis 2021. Cependant, la tâche s'est avérée plus compliquée que prévu. Emmanuel Macron ne s'est toujours pas rendu au Maroc pour une visite annoncée à maintes reprises. C'est dire l'ampleur des désaccords entre le Maroc et la France.

« Il y a eu certaines incompréhensions entre nos deux pays qui ont appelé ou appellent des clarifications », reconnaît le diplomate français qui reste optimiste quant à l'avenir. « Se laisser prendre au piège de fausses informations ou s’enfermer dans des complexes qui n’ont pas lieu d’être, c’est ne pas être à la hauteur de ce qui se passe réellement sur le continent, où concrètement, et à la très grande majorité des cas, nous avons des relations qui fonctionnent bien et qui portent leurs fruits », avertit-il.

L'ambassadeur de France au Maroc appelle à un dialogue constructif entre les deux pays

Pour cet ambassadeurla volonté de la France est d’inscrire très clairement cette relation d’exception (franco-marocaine) dans l’avenir, dans les 10 à 20 ans qui viennent ». Cependant, malgré la crise franco-marocaine, l’ambassadeur a tenu à rappeler la bonne santé des relations économiques entre les deux pays. Il a indiqué que la France est « le premier investisseur au Maroc avec environ 30% des flux d’investissement (IDE), le premier pourvoyeur de recettes touristiques, le premier pays d’origine des transferts de devises des MRE... (et) reste notamment la première destination des exportations automobiles marocaines ».

Christophe Lecourtier a également souligné que « la France est la 1ʳᵉ destination à l’étranger des étudiants marocains, qui représentent en France la première nationalité d’étudiants étrangers ». Pour dépasser cette période de crise, le diplomate français a lancé un appel pour « un dialogue constructif » entre les deux pays. Un appel qui révèle la volonté de la France pour l'apaisement avec le royaume chérifien. Un dialogue « mené avec franchise et bienveillance » serait donc la porte de sortie de cette crise, selon cet ambassadeur.

Ma Photo

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

Suivez-nous sur Google News Econostrum.info - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.