« Shrinkflation » : bientôt la fin de cette pratique ?

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 21 avril 2024 à 18h30
« Shrinkflation » : bientôt la fin de cette pratique décriée par le gouvernement ?
« Shrinkflation » : bientôt la fin de cette pratique décriée par le gouvernement ? - © Econostrum.info

La shrinkflation est une pratique adoptée par les distributeurs en raison de la hausse des prix à la consommation, que le ministre de l'Économie, Bruno le Maire, ne cautionne pas. Une mesure qu'il décrit comme étant une arnaque vis-à-vis du consommateur.

Pour rappel, la shrinkflation consiste à réduire la quantité de produit, tout en conservant son prix. Par conséquent, le distributeur parvient à maintenir sa marge de bénéfice, sans pénaliser le consommateur par la hausse des prix. Or, la quantité vendue n'est pas la même, sans que cela ne soit indiqué sur l'emballage. Ainsi, les consommateurs n'y voient que du feu.

Certains clients, conscients de cette entourloupe, n'ont pas manqué d'exprimer leur mécontentement au micro de France info « C'est la manière de nous avoir sans avoir l'air de nous avoir. On baisse la quantité et on augmente le prix. ». Face à un tel constat, le gouvernement français a réagi en obligeant ces distributeurs à annoncer le grammage en premier lieu des produits concernés par cette pratique. 

À cet effet, Bercy a fait part d'un communiqué paru le 19 avril, indiquant « une obligation spécifique d’information des consommateurs »Rappelons que cette mesure avait été mise sur le tapis, en février, par la ministre déléguée à la Consommation, Olivia Grégoire.

 Elle avait souligné le manque de transparence de certains distributeurs, qui omettent d'indiquer certaines informations sur les étiquettes, à l'instar de l'origine des produits. « L'idée n'est pas d'être dans le jugement, mais de donner aux consommateurs toutes les informations nécessaires pour qu'ils puissent faire des choix éclairés. », avait-elle précisé.

Une transparence totale sur la shrinkflation dès le 1ᵉʳ juillet

Toujours dans le cadre de la transparence vis-à-vis du consommateur, le gouvernement oblige les distributeurs, dès le 1ᵉʳ juillet, à indiquer en clair sur les étiquettes les produits touchés par la shrinkflation.

« À compter du 1ᵉʳ juillet, une affichette sera apposée à proximité du produit lorsque sa quantité diminue et que son prix reste inchangé ou augmente. C’est un pas important dans le combat que je mène pour la transparence qu’on doit aux consommateurs », a indiqué Olivia Grégoire dans le communiqué.

Cela concerne les produits non alimentaires, à l'instar des détergents, tels que la lessive, dont le poids a été réduit pour afficher un prix identique ou plus élevé, dans certains cas. N'en sont pas exclus les produits alimentaires, dont le poids a été réduit.

« L’indication devra en particulier préciser l’évolution du prix rapporté au poids, afin que le consommateur connaisse la vraie évolution du prix. Nous nous y étions engagés, nous le faisons. », a nuancé Bruno le Maire, relayé par nos confrères du journal Le Monde. 

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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1 commentaire on «« Shrinkflation » : bientôt la fin de cette pratique ?»

  • Bos

    Bonjour.
    Merci pour cet article qui vient enfin, de façon à mon goût trop discrète, informer les consommateurs crédules.
    Soulignons qu’il s’agit souvent de produits de première nécessité.
    Les détergents sont les champions en la matière : là où on fournissait des lessives en poudre, des savonnettes, des poudres à récurer, on est maintenant condamné à consommer des dilutions liquides de ces mêmes produits : on nous vend de l’eau (autant dire du vent) souvent violemment parfumée, en quantités opaques, en fait, de moins en moins de produit actif pour un prix supérieur.
    Mais les denrées alimentaires premières ne sont pas de reste : l’emballage d’un kilo de sucre en poudre change d’allure et augmente en prix, alors qu’il ne contient plus que 750 grammes de sucre.
    Des pratiques qui grèvent tous les budgets, petits ou grands, à l’heure où toutes les grandes enseignes clament leurs baisses de prix face à la récession économique et sociale.
    Votre action d’information mériterait plus de visibilité, à l’entrée de toutes les grandes enseignes, par exemple, avec leurs publicités de prix « attractifs » ?

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