Une récente étude, réalisée par l'institut Cluster17 pour le compte du syndicat réformiste Unsa et rapportée par La Tribune, met en lumière les diverses dimensions du moral et des valeurs des actifs français. Cette analyse offre un aperçu détaillé des perceptions des salariés sur des sujets clés tels que la rémunération, l'ambiance au travail et l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
La question salariale est au cœur des préoccupations des Français, souligne cette étude mensuelle qui évalue divers aspects tels que l'ambiance au travail, la rémunération, les perspectives de carrière et l'équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Avec un indice moyen de 5,7 sur 10 en février, les travailleurs français font preuve de résilience après des années de pandémie et de profondes transformations organisationnelles.
Malgré la fatigue au travail (41 %) et la démoralisation (20 %) exprimés par de nombreux travailleurs, plus de 40 % d'entre eux affirment avoir un bon moral, voire excellent. Les sources de satisfaction incluent le sentiment d'utilité au travail, les relations avec les collègues et la confiance dans les équipes (+80 %). Cependant, plus d'un salarié sur deux se dit méfiant de sa direction.
Le baromètre révèle, par ailleurs, l'importance du salaire malgré la décélération de l'inflation. La rémunération reste, en effet, une priorité majeure pour les travailleurs, avec un sur deux s'estimant sous-payé. Seuls 21 % estiment que le travail est correctement rétribué en France. Par ailleurs, les chiffres relèvent que 46 % des sondés considèrent le montant de leur fiche de paie comme source d'anxiété. Une écrasante majorité, soit 83 %, estime qu'une revalorisation salariale est nécessaire pour maintenir leur niveau de vie actuel sans réduire les dépenses.
Les augmentations de salaire ne dépasseraient pas 4 %
« Cependant, les augmentations de salaire ne dépasseront pas les 4 % », estime l'enquête. En effet, selon des études menées par des cabinets de ressources humaines, tels que le groupe Alpha ou LHH, la moyenne des augmentations de salaire en 2024 ne dépassera pas 4 %. Cela représente une baisse de 1 à 2 points par rapport à l'année précédente.
Bien que l'inflation semble se stabiliser, les salariés ne semblent pas satisfaits de leur rémunération. Les employeurs réticents à accorder des augmentations de salaire pourraient susciter des mouvements syndicaux, car 80 % des actifs estiment qu'il existe un écart trop important entre les salaires des dirigeants et ceux des employés les moins bien rémunérés. De plus, 74 % se prononcent en faveur d'un plafonnement des hauts salaires. Près de 62 % des travailleurs se disent prêts à faire grève pour réclamer une meilleure rémunération.
