Le gouvernement envisage de revoir la fiscalité pour 2025 avec des mesures impactant directement l’épargne des Français et les hauts revenus. Parmi les pistes étudiées, une hausse du prélèvement forfaitaire unique et une taxe minimale pour les contribuables aisés. Ces réformes s’inscrivent dans un contexte de recherche de nouvelles recettes fiscales pour répondre aux défis économiques actuels.
Le Premier ministre François Bayrou souhaite relever le prélèvement forfaitaire unique (PFU), actuellement fixé à 30 %, à 33 %. Ce dispositif, qui s’applique aux intérêts d’assurance-vie, aux livrets d’épargne réglementés comme le CEL et le PEL, ainsi qu’aux dividendes perçus, concernerait un grand nombre de Français. Cette mesure, bien qu’encore en discussion, suscite déjà des interrogations sur son impact sur les épargnants modestes, souvent dépendants de ces placements pour sécuriser leur avenir financier.
Parallèlement, une augmentation de la taxe sur les billets d’avion est également envisagée. Les débats parlementaires de l’automne avaient proposé des hausses significatives, oscillant entre un doublement et un quasi-quadruplement de cette taxe selon les trajets et les classes de vol. François Bayrou devra trancher entre ces propositions, dans un contexte de lutte contre les émissions de CO₂ et de recherche de fonds pour financer la transition écologique.
Outre l’épargne, les hauts revenus également ciblé
Le gouvernement entend aussi s’attaquer aux hauts revenus. François Bayrou propose de fixer une taxation minimale de 20 % pour les personnes déclarant plus de 250 000 € par an en revenu individuel, ou 500 000 € pour les couples. Actuellement, grâce à divers dispositifs d’optimisation fiscale, ces contribuables peuvent réduire significativement leur imposition.
Avec cette réforme, si les taxes payées n’atteignent pas ce seuil, une surtaxe sera appliquée. Toutefois, cette mesure ne pourrait entrer pleinement en vigueur qu’en 2026, lors des déclarations pour les revenus de 2025. En réponse, le gouvernement explore des solutions pour percevoir des recettes dès cette année.
Une pression accrue sur les grandes entreprises
Les grandes entreprises ne sont pas en reste. Celles déclarant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros pourraient se voir imposer une surtaxe si elles sont bénéficiaires en fin d’exercice. Cette mesure vise à renforcer la contribution des multinationales, souvent pointées du doigt pour leur optimisation fiscale.
Ces propositions s’inscrivent dans un contexte de pression budgétaire et de recherche de nouvelles ressources pour financer les priorités nationales. Si le relèvement de la fiscalité sur l’épargne et les hauts revenus pourrait rapporter des milliards d’euros, le gouvernement devra veiller à éviter des effets pervers, comme une fuite des capitaux ou une baisse de la consommation.
En ciblant l’épargne et les hauts revenus, François Bayrou cherche un équilibre entre justice sociale et impératif budgétaire. Reste à savoir si ces mesures obtiendront l’assentiment des parlementaires et des Français, souvent réticents face à des réformes fiscales perçues comme injustes.
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