L’expérimentation de la circulation inter-files, initiée en 2021 et prolongée à plusieurs reprises, se poursuivra jusqu’à l’été 2025. Ce sursis, officialisé par un arrêté publié le 27 décembre, concerne des zones spécifiques, notamment l’Île-de-France et plusieurs départements. Retour sur les conditions encadrant cette pratique.
L’expérimentation de la circulation inter-files a commencé le 2 août 2021. Prévue initialement pour s’achever en septembre 2024, elle a été prolongée une première fois en décembre et bénéficie aujourd’hui d’un nouveau sursis jusqu’au 31 juillet 2025. Cette mesure concerne spécifiquement les conducteurs de deux-roues et trois-roues motorisés dans certaines régions, telles que l’Île-de-France, la métropole de Lyon, ainsi que plusieurs départements comme les Bouches-du-Rhône, la Gironde, et le Nord.
Les conditions strictes de circulation inter-files
La circulation inter-files est autorisée uniquement sur des routes ou autoroutes comportant deux chaussées séparées par un terre-plein central, avec une vitesse maximale autorisée d’au moins 70 km/h. Les deux roues doivent être regroupés en files ininterrompues, excluant les voies réservées comme celles des bus ou du covoiturage. Cette pratique est interdite en cas de travaux, de neige ou de verglas sur la chaussée.
Les conducteurs doivent respecter des règles précises, notamment une vitesse maximale de 50 km/h lorsqu’ils circulent entre les files. De plus, leur vitesse ne doit pas excéder de plus de 30 km/h celle des véhicules sur les deux voies les plus à gauche. Les conducteurs doivent également s’assurer d’un espacement latéral suffisant entre les véhicules et signaler leur intention avec leur clignotant avant de s’engager.
Vers une généralisation ou une fin définitive de la circulation inter-files ?
Cette expérimentation s’applique à des zones géographiques précises, comprenant des départements comme la Loire-Atlantique, l’Isère, le Var, et les Alpes-Maritimes. L’objectif est de limiter cette pratique à des axes fortement empruntés et de mieux évaluer son impact sur la fluidité du trafic et la sécurité routière. En Île-de-France, les grandes autoroutes et les périphériques sont particulièrement concernés par cette mesure.
La prolongation de l’expérimentation jusqu’en juillet 2025 montre que la question de la circulation inter-files reste complexe. Si cette pratique est appréciée par de nombreux motards pour sa praticité, elle suscite également des critiques liées aux risques potentiels d’accidents. Les conclusions de cette phase supplémentaire pourraient influencer une décision définitive sur la légalisation ou l’interdiction de cette pratique à l’échelle nationale.
Avec ce sursis, les autorités visent à mieux encadrer cette pratique et à s’assurer qu’elle soit compatible avec les impératifs de sécurité routière et de fluidité du trafic. Les motards devront continuer à respecter strictement les règles établies pour éviter tout accident ou sanction.
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