Une r\u00e9cente enqu\u00eate Ipsos pour le CESE r\u00e9v\u00e8le que six Fran\u00e7ais sur dix restent optimistes quant \u00e0 leur propre avenir, mais leur perception de celui de la nation est plut\u00f4t sombre. Il s’agit d’une ambivalence dans les pr\u00e9occupations des Fran\u00e7ais dans plusieurs domaines, partant du pouvoir d’achat \u00e0 l’environnement, en passant par la sant\u00e9 et les in\u00e9galit\u00e9s.<\/p>\n

Le pessimisme est pr\u00e9dominant en France<\/h2>\n

Les Fran\u00e7ais sont majoritairement pessimistes<\/a> quant \u00e0 l’avenir du pays. Seuls 29% d’entre eux se disant optimistes, contre 70% qui expriment des inqui\u00e9tudes (1 % ne s’est pas prononc\u00e9). Ces chiffres confirment une tendance observ\u00e9e dans le barom\u00e8tre mondial What Worries the World<\/em> d’Ipsos, o\u00f9 seuls 19 % des Fran\u00e7ais estimaient en juin que la France se dirigeait dans la bonne direction. En revanche, lorsqu’il s’agit de leur propre avenir, 61% des Fran\u00e7ais ont un sentiment positif, en particulier les plus jeunes (69 %).<\/p>\n

Les inqui\u00e9tudes personnelles des Fran\u00e7ais sont vari\u00e9es, mais certaines dominent. Par exemple, le pouvoir d’achat est pr\u00e9occupant pour 40 % des personnes sond\u00e9es, particuli\u00e8rement les familles monoparentales (58 %) et la sant\u00e9 (37 %). L’environnement et les incivilit\u00e9s sont \u00e9galement des sujets br\u00fblants, ainsi que la d\u00e9linquance (32 %). Cependant, le pouvoir d’achat est au centre des pr\u00e9occupations des classes socio-professionnelles (52 %).<\/p>\n

Les in\u00e9galit\u00e9s sociales se classent en 4\u1d49 position sur 13 th\u00e9matiques<\/h2>\n

L’in\u00e9galit\u00e9 sociale est aussi un sujet br\u00fblant pour les Fran\u00e7ais, ainsi que leurs cons\u00e9quences n\u00e9gatives, en particulier en ce qui concerne l’acc\u00e8s \u00e0 l'emploi (43%), \u00e0 la sant\u00e9 (42%), \u00e0 l\u2019enseignement sup\u00e9rieur (37%), \u00e0 l\u2019\u00e9cole (36%) et aux services publics. Entre 60 et 67% des sond\u00e9s estiment que les in\u00e9galit\u00e9s li\u00e9es au lieu de r\u00e9sidence, \u00e0 l’origine g\u00e9ographique, \u00e0 la couleur de peau ou au genre sont \u00ab importantes \u00bb en France. Elles sont particuli\u00e8rement ressenties par les femmes, les cadres, les jeunes et la gauche de la sc\u00e8ne politique.<\/p>\n

Pour venir \u00e0 bout de ces in\u00e9galit\u00e9s, les Fran\u00e7ais ont des id\u00e9es sur la mani\u00e8re de lutter contre elles. Ceci inclut la sensibilisation (25 % des r\u00e9ponses), un effort accumul\u00e9 dans le domaine de l’\u00e9ducation (17 %), ainsi que des r\u00e9formes salariales et l’am\u00e9lioration de l’acc\u00e8s \u00e0 l'emploi et \u00e0 la formation (10 %). Il est \u00e0 noter aussi que seulement 42 % des Fran\u00e7ais pensent que le syst\u00e8me \u00e9ducatif r\u00e9duit efficacement les in\u00e9galit\u00e9s en France, soulignant la n\u00e9cessit\u00e9 de travailler sur cette question. Pour ce qui est du changement de la politique migratoire,<\/a> elle n’a eu que 5 % des r\u00e9ponses des interrog\u00e9s (avec des perceptions oppos\u00e9es : 3 % appellent \u00e0 mieux int\u00e9grer les \u00e9trangers et 2 % appellent \u00e0 limiter, contr\u00f4ler, voire arr\u00eater le flux migratoire).<\/p>\n