{"id":100190,"date":"2024-12-22T11:29:00","date_gmt":"2024-12-22T10:29:00","guid":{"rendered":"https:\/\/econostrum.info\/?p=100190"},"modified":"2024-12-22T11:29:04","modified_gmt":"2024-12-22T10:29:04","slug":"allocations-familiales-cjue-familles-etrangeres","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/econostrum.info\/allocations-familiales-cjue-familles-etrangeres\/","title":{"rendered":"Allocations familiales : la CJUE facilite l’acc\u00e8s pour les familles \u00e9trang\u00e8res en France"},"content":{"rendered":"
La Cour de justice de l’Union europ\u00e9enne (CJUE) a aboli le 19 d\u00e9cembre une obligation qui pesait sur les familles \u00e9trang\u00e8res r\u00e9sidant en France. Cette d\u00e9cision annule la n\u00e9cessit\u00e9 de justifier l\u2019entr\u00e9e r\u00e9guli\u00e8re des enfants pour obtenir des allocations familiales. Une r\u00e9forme qui pourrait marquer un tournant dans l\u2019acc\u00e8s aux prestations sociales.<\/strong><\/p>\n L\u2019affaire \u00e0 l\u2019origine de cette d\u00e9cision remonte \u00e0 2008, lorsqu\u2019un ressortissant arm\u00e9nien vivant en France s\u2019est vu refuser des allocations familiales par la CAF. En cause, l\u2019absence de documents prouvant l\u2019entr\u00e9e r\u00e9guli\u00e8re de deux de ses enfants n\u00e9s hors de France. Apr\u00e8s plusieurs ann\u00e9es de contentieux, la Cour de cassation a finalement renvoy\u00e9 la question devant la CJUE, estimant que cette obligation pouvait contrevenir au droit europ\u00e9en.<\/p>\n La CJUE a conclu que cette exigence impos\u00e9e par la France \u00e9tait contraire \u00e0 la directive europ\u00e9enne sur le permis unique, qui garantit une \u00e9galit\u00e9 de traitement entre les travailleurs \u00e9trangers et les citoyens de l\u2019Union europ\u00e9enne. Selon la Cour, demander une preuve de l\u2019entr\u00e9e r\u00e9guli\u00e8re des enfants constitue une condition suppl\u00e9mentaire discriminatoire.<\/p>\n L\u2019arr\u00eat de la CJUE met fin \u00e0 une barri\u00e8re administrative importante pour les familles \u00e9trang\u00e8res. Jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent, l\u2019acc\u00e8s aux allocations familiales \u00e9tait parfois entrav\u00e9 par des d\u00e9marches complexes, notamment pour obtenir des justificatifs d\u2019entr\u00e9e r\u00e9guli\u00e8re. D\u00e9sormais, les ressortissants \u00e9trangers en situation r\u00e9guli\u00e8re n\u2019auront qu\u2019\u00e0 prouver leur r\u00e9sidence l\u00e9gale pour b\u00e9n\u00e9ficier de ces prestations.<\/p>\n Cette d\u00e9cision est particuli\u00e8rement importante pour les familles nombreuses ou en situation de pr\u00e9carit\u00e9, qui d\u00e9pendent souvent de ces aides pour subvenir \u00e0 leurs besoins. Elle garantit un acc\u00e8s plus \u00e9quitable aux prestations sociales, en conformit\u00e9 avec les principes europ\u00e9ens.<\/p>\n Si cette d\u00e9cision est salu\u00e9e par les associations de d\u00e9fense des droits des migrants, elle suscite aussi des critiques. Certains craignent qu\u2019elle ouvre la voie \u00e0 des abus et qu\u2019elle alourdisse le co\u00fbt des prestations sociales<\/a> pour l\u2019\u00c9tat fran\u00e7ais. D\u2019autres estiment qu\u2019elle r\u00e9affirme les valeurs fondamentales de l\u2019Union europ\u00e9enne, en favorisant une plus grande \u00e9galit\u00e9 de traitement et en harmonisant les droits sociaux.<\/p>\n Cet arr\u00eat de la CJUE s\u2019inscrit dans une volont\u00e9 plus large d\u2019harmoniser les droits sociaux<\/a> au sein de l\u2019Union europ\u00e9enne. Il rappelle l\u2019importance d\u2019un syst\u00e8me social inclusif, dans lequel les travailleurs \u00e9trangers b\u00e9n\u00e9ficient des m\u00eames droits que leurs homologues europ\u00e9ens. Cette d\u00e9cision pourrait \u00e9galement inspirer des r\u00e9formes similaires dans d\u2019autres pays membres de l\u2019Union.<\/p>\nUne simplification des d\u00e9marches administratives pour acc\u00e9der aux allocations familiales<\/h2>\n
Un tournant pour les droits sociaux en Europe<\/h2>\n