Le 14 octobre 2025 marquera la fin du support gratuit de Windows 10 par Microsoft. À partir de cette date, les utilisateurs ne recevront plus de mises à jour de sécurité, ce qui pourrait rendre jusqu’à 400 millions de PC inutilisables, selon les estimations de plusieurs organisations de consommateurs.
Cette situation concerne particulièrement les ordinateurs qui ne peuvent pas passer à Windows 11, la nouvelle version du système d’exploitation. Microsoft a annoncé qu’à partir de cette date, seules les machines compatibles avec Windows 11 continueront de recevoir des mises à jour. Toutefois, un nombre important d’ordinateurs, y compris ceux datant de moins de cinq ans, ne répondent pas aux critères de compatibilité avec cette nouvelle version.
Les utilisateurs de ces machines se retrouveront donc dans une situation difficile, car sans mise à jour, leurs ordinateurs seront vulnérables aux cyberattaques, aux failles de sécurité et aux pertes de données sensibles. Les conséquences de cette décision sont particulièrement préoccupantes pour les entreprises, les administrations publiques et les particuliers qui possèdent des PC plus anciens. De nombreux utilisateurs devront choisir entre acheter un nouvel ordinateur ou payer pour des mises à jour de sécurité afin de maintenir leur système en état de fonctionnement.
La réaction des organisations de consommateurs face à la décision de Microsoft
Plus de 20 organisations de consommateurs, dont Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) et UFC-Que Choisir, ont exprimé leur mécontentement face à cette situation. Elles estiment que la décision de Microsoft constitue une « taxe Windows », forçant les utilisateurs à payer pour des mises à jour ou à remplacer leur matériel. En France, des milliers de personnes sont concernées par cette problématique, d’après les organisations. Ces dernières soulignent que des ordinateurs âgés de seulement cinq ans pourraient devenir obsolètes si leurs utilisateurs refusent de payer.
Les organisations de défense des consommateurs critiquent également l’impact écologique de cette décision. En effet, si 400 millions de PC doivent être remplacés, cela entraînera une augmentation considérable des déchets électroniques et de l’empreinte carbone liée à la fabrication de nouveaux ordinateurs. Selon les estimations, remplacer ces ordinateurs pourrait générer plus de 70 millions de tonnes de gaz à effet de serre, ainsi que l’extraction de matières premières équivalentes à près de 32 000 tours Eiffel.
Les demandes des organisations
Face à cette situation, les organisations appellent Microsoft à revenir sur sa décision et à maintenir les mises à jour gratuites pour Windows 10 jusqu’en 2030. Elles demandent également la mise à disposition gratuite des mises à jour de sécurité pour tous les utilisateurs, et ce, pendant au moins 15 ans. Cette mesure permettrait de réduire les risques pour la sécurité des données tout en évitant une surconsommation excessive de matériel.
En attendant, Microsoft n’a pas indiqué si elle révisera sa politique, mais les revendications des consommateurs continuent de croître. Cette situation soulève des questions importantes concernant la durée de vie des produits technologiques et les enjeux environnementaux liés à l’obsolescence programmée.








