Le Royaume-Uni impose à partir du 2 avril 2025 la nouvelle Autorisation électronique de voyage (ETA), un visa obligatoire pour tous les citoyens européens. Cette mesure, déjà mise en place en mars 2025, est désormais un impératif pour les voyageurs souhaitant entrer sur le sol britannique. Ce visa permettra de mieux contrôler l’entrée des voyageurs, en prélevant une taxe modique pour chaque demande, tout en simplifiant les démarches administratives pour les usagers.
Les citoyens européens devront suivre une procédure en ligne pour obtenir l’ETA. La demande peut être faite via le site officiel du gouvernement britannique ou sur l’application dédiée UK ETA App. Pour faire une demande, les voyageurs devront fournir plusieurs informations, telles qu’une photo d’identité, leur date de naissance, et bien sûr, un passeport valide. La procédure est simple et rapide, avec un paiement de 12 euros (soit environ 10 livres sterling). Une fois la demande validée et payée, l’ETA sera envoyée par email dans un délai de trois jours.
Cette autorisation permet aux voyageurs de se rendre au Royaume-Uni sans avoir à faire une nouvelle demande pour chaque voyage, tant que le séjour ne dépasse pas six mois et que le passeport reste valide. En revanche, il est important de noter que cette autorisation est obligatoire même pour les voyageurs en transit et les enfants, ce qui représente un changement notable par rapport aux pratiques antérieures, précise TF1.
Des exemptions et des implications
Il existe cependant quelques exceptions à cette nouvelle règle. Par exemple, les enfants de moins de 18 ans voyageant dans le cadre d’un voyage scolaire sont exemptés de cette exigence. De même, ceux qui possèdent déjà un autre visa pour le Royaume-Uni ou qui ont l’intention de passer moins de 24 heures en transit ne sont pas concernés par cette mesure. Bien que l’ETA ne concerne pas les détenteurs de passeports britanniques ou d’autres citoyens non européens, cette mesure affecte directement tous les ressortissants européens.
La question de l’impact de cette nouvelle politique sur les flux touristiques et les voyageurs d’affaires reste ouverte. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une taxe prohibitive, certains se demandent si cette démarche administrative supplémentaire n’encouragera pas les voyageurs à choisir des destinations alternatives. En revanche, l’ETA pourrait également aider à simplifier l’entrée des voyageurs, en réduisant le nombre de files d’attente et en optimisant les contrôles frontaliers.
L’Europe aussi veut mettre en place sa propre autorisation de voyage
Cette décision britannique fait écho à une initiative similaire de l’Union Européenne, qui prévoit de mettre en place son propre système d’autorisation de voyage, l’ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), d’ici la fin de l’année 2025. Comme pour l’ETA britannique, l’ETIAS sera requis pour tous les citoyens des pays tiers voyageant en Europe, et sera valable pendant trois ans pour un tarif de 7 euros. Ce système a pour but de faciliter l’entrée dans l’espace Schengen tout en garantissant un niveau de sécurité élevé. L’ETIAS et l’ETA se rejoignent donc sur plusieurs points, notamment en termes de simplification des démarches et de régulation des flux migratoires.
En conclusion, la mise en place de l’ETA au Royaume-Uni marque un tournant dans la gestion des frontières, avec une démarche électronique plus moderne et accessible. Bien que cette nouvelle règle impose des frais et des démarches supplémentaires, elle vise avant tout à renforcer la sécurité tout en simplifiant le contrôle des voyageurs. Alors que les autorités britanniques testent cette mesure, d’autres pays pourraient suivre cet exemple pour instaurer des contrôles similaires. Pour les voyageurs, il est important de bien anticiper cette étape pour éviter toute surprise de dernière minute. Si l’ETA se généralise, elle pourrait être le prélude à une ère où les voyages se feront davantage à travers des plateformes numériques et des démarches administratives simplifiées, mais aussi mieux encadrées.