Le concept des vols d'avion à volonté débarque en Europe, avec une offre de billets illimités lancée par la compagnie aérienne hongroise Wizz Air. Une initiative controversée qui a un impact conséquent sur l'environnement.
Ce concept, qui vient fraîchement d'apparaître en Europe, est pourtant monnaie courante aux États-Unis. L'offre est similaire à celle de la compagnie américaine Frontier Airlines, intitulée « GoWild! All You Can Fly ». En clair, il s'agit d'un abonnement annuel qui offre un accès illimité aux vols. Wizz Air permet désormais, pour 599 euros par an, d'accéder à un total de 780 liaisons internationales. Les abonnées à cette offre pourront ainsi voyager à travers un total de 54 pays, en illimité. Une aubaine pour les amateurs de voyages qui souhaitent découvrir le monde sans se ruiner.
Or, ce concept est peu favorable pour l'environnement, compte tenu de la quantité de CO₂ produite par le secteur aérien, qui représente 2 % de celle émise à travers le monde. Ainsi, en encourageant les citoyens à prendre l'avion en illimité, l'impact de ce moyen de transport risque d'être encore plus conséquent pour la planète, déplore l'association UFC-Que Choisir. Pour se défendre, la compagnie aérienne hongroise Wizz Air explique que son objectif à travers cette offre est de remplir ses avions. Ainsi, le taux de CO₂ émis par passager sera réduit.
De nombreuses contraintes attendent les passagers des vols de Wizz Air
Au premier abord, l'offre de Wizz Air semble très alléchante. Pourtant, de nombreuses surprises attendent les souscripteurs de cet abonnement. En effet, ils devront se soumettre à plusieurs règles pour pouvoir voyager en illimité. Tout d'abord, il est important de noter qu'en plus du prix de l'abonnement qui est de 599 euros par an, les voyageurs devront payer une commission de 9,99 euros à chaque vol. De même, il n'est possible de réserver son vol qu'à trois jours avant le départ. Selon les explications de la compagnie aérienne, les passagers de l'offre ne sont pas prioritaires sur les sièges. Ainsi, ils pourront se retrouver dans l'incapacité de réserver des sièges sur les vols les plus demandés dénonce encore l'association UFC-Que Choisir,
Autre contrainte, les passagers devront payer en extra leur bagage en soute, alerte encore UFC-Que Choisir. Soulignons que la compagnie aérienne hongroise a déclaré avoir vendu l'ensemble des abonnements qu'elle avait proposés à la vente, soit un total de 10 000. Attention, dans le cas où l'abonné raterait trois vols réservés, la compagnie aérienne est en droit de suspendre son abonnement. Par conséquent, il est nécessaire d'honorer ses réservations, sous peine de se voir privé de cette offre sans possibilité de remboursement.