Sans aides, les voitures électriques restent plus chères que les thermiques

Une étude de l’UFC-Que Choisir révèle que la rentabilité des voitures électriques repose encore largement sur les aides publiques.

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Une voiture électrique en plein rechargement
Sans subventions, les voitures électriques restent plus chères que les thermiques | Econostrum.info

Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, la rentabilité des voitures électriques repose principalement sur les aides publiques. Sans ces subventions, leur coût total d’acquisition et d’utilisation reste supérieur à celui des véhicules thermiques, retardant ainsi leur compétitivité.

L’analyse du coût total de possession, qui prend en compte le prix d’achat, l’entretien, l’énergie et la fiscalité, montre que les voitures électriques d’occasion sont déjà plus avantageuses que leurs équivalents thermiques. Pour un véhicule acheté neuf en 2024 et revendu en seconde main, l’acheteur économiserait environ 2 000 euros sur cinq ans.

En revanche, pour une voiture neuve achetée en 2025 et conservée quatre ans, l’étude montre que les propriétaires devront faire face à un coût supplémentaire de 2 900 euros pour une petite voiture, 750 euros pour un modèle de taille moyenne et jusqu’à 4 300 euros pour une grande voiture. Ces écarts s’expliquent par un prix d’achat plus élevé, compensé uniquement par le bonus écologique et le coût réduit de l’entretien et du carburant.

Des aides indispensables pour maintenir la compétitivité des voitures électriques

L’étude souligne que les aides publiques jouent un rôle central dans la compétitivité des voitures électriques. Pour qu’un petit modèle reste économiquement viable face à un modèle thermique équivalent, les subventions devraient être maintenues à 1 500 euros en 2026 et à 750 euros en 2027. Sans ces aides, l’écart de prix entre les deux types de motorisation risquerait de freiner l’adoption des véhicules électriques, en particulier chez les ménages modestes.

Outre le prix d’achat, l’évolution du prix de l’électricité est un autre facteur déterminant. L’UFC-Que Choisir insiste sur l’importance d’un accès à une borne de recharge à domicile, qui permet de réduire considérablement le coût de fonctionnement. Sans cette possibilité, les propriétaires devront se tourner vers les bornes publiques, bien plus onéreuses. En 2030, l’étude estime qu’un propriétaire de voiture électrique sans borne à domicile paiera 544 euros de plus par an pour recharger son véhicule.

L’UFC-Que Choisir demande des mesures de soutien

Face à ces constats, l’UFC-Que Choisir plaide pour trois mesures essentielles afin de garantir la transition vers l’électrique. D’abord, elle demande le maintien des aides à l’achat jusqu’à ce que les prix deviennent réellement compétitifs. Ensuite, elle insiste sur la nécessité de réguler les prix de l’électricité pour éviter une flambée des coûts qui nuirait à l’attractivité des véhicules électriques. Enfin, elle souhaite un encadrement des tarifs des bornes publiques, afin d’éviter les dérives tarifaires qui pourraient pénaliser les automobilistes ne pouvant pas recharger chez eux.

Si la voiture électrique semble économiquement viable à long terme, sa compétitivité actuelle dépend largement des politiques publiques. Sans soutien financier et sans régulation des coûts énergétiques, son adoption pourrait être ralentie, laissant le marché dominé par des véhicules thermiques encore perçus comme plus abordables.

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