Depuis les nombreux changements opérés sur le bonus écologique, une aide cruciale pour l’achat de véhicules électriques et pour encourager la transition écologique, les professionnels du secteur automobile s’inquiètent du ralentissement des ventes. Cependant, une nouvelle pourrait bien les ravir : le lancement des premières batteries pour voitures électriques entièrement fabriquées en France.
Selon Automotive Cells Company (ACC), l’usine produira 2 000 packs de batteries en 2024. Cependant, l’objectif de l’entreprise est bien plus ambitieux, visant un total de 150 000 équivalents voitures en 2025, 250 000 en 2026 et entre 2 et 2,5 millions en 2030. Pour rappel, les quatre sites de fabrication de batteries détenus par ACC ont été inaugurés en 2023 dans les Hauts-de-France.
La fabrication de ces dispositifs est complexe et nécessite du matériel de protection ainsi qu’une grande maîtrise, comme l’explique le secrétaire général de l’ACC, Matthieu Hubert, à nos confrères de France Info. « La courbe d’apprentissage, c’est-à-dire notre capacité à maîtriser le processus de fabrication, est assez longue », a-t-il déclaré, justifiant les résultats qui, selon lui, « peuvent encore apparaître comme décalés par rapport à nos attentes ».
Il indique également qu’au début du lancement de la production, il se produisait deux à trois casses chaque jour, ce qui nécessitait un nettoyage de trois à quatre heures. Les feuilles d’aluminium, utilisées pour fabriquer les cellules des batteries, sont cinq fois moins épaisses que celles des classiques, explique Cédric Souillart, chef de production, au micro de France info. Par conséquent, leur casse génère beaucoup de poussières, contraignant les employés à travailler équipés de masques de protection et de combinaisons blanches.
ACC promet une progression rapide dans la production de batteries
Selon Matthieu Hubert, il est normal pour un constructeur de batteries de rencontrer certaines contraintes au début de la production. « Nos concurrents chinois nous disent que c’est le propre de l’industrie des batteries d’avoir des difficultés au démarrage », a-t-il confié. Toutefois, il assure que la progression se fera rapidement. « L’idée, c’est de devenir très compétitif, car la batterie représente aujourd’hui 40 % du prix d’un véhicule », souligne-t-il.
Ainsi, ces batteries 100 % françaises, installées sur les véhicules vendus par les constructeurs automobiles Opel et Peugeot, contribueront à une baisse des prix des voitures électriques. Une réduction très attendue par les constructeurs, mais surtout par les conducteurs, notamment avec la diminution du bonus écologique et le durcissement de ses conditions d’accès. Désormais, cette aide, qui permettait initialement de profiter d’un financement de 7 000 euros, n’offre plus que 3 000 euros. Les plafonds de revenus ont également été relevés, réduisant ainsi le nombre de ménages éligibles.
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