L'Union européenne prévoit de bannir l'utilisation des véhicules à moteur thermique à l'horizon 2035, en faveur des voitures électriques, présentées comme la solution d'avenir du secteur automobile. Cependant, un couac de taille empêche la popularisation de ce type de véhicules : leur coût. Cependant, cette situation pourrait être sur le point de changer, avec l'introduction, en France, d'une voiture électrique à seulement 100 euros par mois.
Voiture électrique à 100 euros : une offre étroitement ciblée
Emmanuel Macron va annoncer prochainement la mise sur le marché d'une voiture électrique au prix de 100 euros par mois. L'annonce pourrait avoir lieu le 14 juillet prochain. Cette offre va révolutionner les habitudes des ménages les plus modestes en termes de transport. Le décret visant à rendre opérationnel ce « leasing social » devrait entrer en vigueur le 1ᵉʳ septembre. Les premières commandes devraient, ainsi, avoir lieu à l'automne et les premières livraisons au début de l'année 2024.
Cette offre cible les ménages dont les revenus vont jusqu'au cinquième décile, soit un revenu fiscal annuel n'excédant pas les 14 089 euros. Cette partie de Français est celle qui bénéficie déjà du bonus écologique augmenté de 5 000 à 7 000 euros. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé que deux catégories « incontestables » de bénéficiaires. « Ceux pour qui le véhicule est un outil de travail, je pense aux infirmières libérales par exemple (...) et ceux qui n'ont pas les moyens de passer à un véhicule propre parce qu'il est trop cher aujourd'hui sur le marché », avait détaillé la ministre. Ces deux catégories représentent un total de « 100 000 personnes ».
L'exécutif souhaite pouvoir présenter, mi-juillet, la mesure centrée sur les ménages les plus modestes. Les premières commandes doivent pouvoir être passées à l'automne. https://t.co/ct5jg7LJIR
— Les Echos (@LesEchos) July 3, 2023
Quels sont les modèles concernés ?
Des discussions doivent encore se tenir entre les différents acteurs jouant un rôle dans la mise en place de ce « leasing social ». Il s'agit des constructeurs automobiles, bien entendu, mais également des loueurs longue durée, chargés du financement de la voiture électrique à 100 euros. Les concessionnaires doivent également être consultés dans le but de concrétiser cette offre, et les conditions du leasing fixées. S'agissant de la durée de location, elle devrait s'étendre sur deux, trois ou cinq ans. Le kilométrage maximal serait compris entre 10 000 et 15 000 km par an. La possibilité ou non de passer à une location avec option d'achat doit également être débattue.
En outre, MG, le fabricant chinois, a déjà annoncé le futur lancement d'un véhicule électrique au tarif abordable de 99 euros par mois. Par la même occasion, Emmanuel Macron a exprimé son désir d'inclure des véhicules fabriqués en Europe dans cette offre. Dans cette perspective, l'État mise en particulier sur le modèle à venir de Citroën, la ë-C3, une voiture entièrement électrique qui coûte moins de 25 000 euros et dont la sortie est prévue pour début 2024.
Les modèles Renault R5 et Volkswagen ID.2, qui sont de prix similaires, mais dont les batteries sont produites en Europe, devraient également être inclus dans cette offre de leasing social. Leur production est respectivement prévue pour la fin de 2024 et le début de 2025.