À partir de ce 1ᵉʳ janvier, certaines villes en France vont empêcher les voitures Diesel les plus anciennes de rouler. C'est une démarche qui rentre dans le cadre des efforts pour réduire la pollution automobile.
Les véhicules Diesel concernés
Après les véhicules sans vignettes et e les Crit'Air 5, les villes de Lyon, Strasbourg et Grenoble, ainsi que douze communes autour de Grenoble, ne permettent plus à tous les véhicules ayant l'étiquette Crit'Air 4 de circuler sur leurs routes à partir de ce 1ᵉʳ janvier. Il s'agit des voitures et des véhicules Diesel immatriculés entre le 1ᵉʳ janvier 2001 et le 31 décembre 2005, et des deux-roues immatriculés entre le 1er juin 2000 et le 30 juin 2004.
Ces villes, où vivent environ 2 millions de personnes, ont décidé de prendre cette mesure ensemble. Pour les conducteurs qui ne respectent pas la nouvelle règle, celle de ne pas conduire ni se garer dans ces zones, ils devront payer une amende de 68 euros. Si ce sont des camions ou des autocars, l'amende pourra atteindre 135 euros.
Il faut dire que l'initiative d'interdire les véhicules polluants concerne plusieurs séries de voitures. Cependant, les autorités ont décidé d'appliquer les interdictions progressivement, pour ne pas prendre au dépourvu les conducteurs concernés. C'est dans cette perspective que la région de Lyon a décidé, en juin dernier, de reporter son plan de ne plus autoriser les véhicules Crit'Air 2 (les voitures Diesel et essence immatriculées avant 2011) du 1ᵉʳ janvier 2026 au 1ᵉʳ janvier 2028.
Des interdictions progressives
À Grenoble aussi, ils veulent introduire la nouvelle règle en douceur. Pendant les six premiers mois de l'année, il n'y aura pas de sanctions, même si la règle s'appliquera du lundi au vendredi, de 7h à 19h. À Strasbourg, ils ont choisi d'habituer lentement les gens au changement, avec une période « pédagogique » tout au long de 2023.
Il faut savoir que la raison principale de la création des Zones à faibles émissions (ZFE), autrement dit l'interdiction des voitures diesel, est d'améliorer la qualité de l'air. On estime que la pollution de l'air entraîne près de 100 000 décès prématurés en France chaque année. Dans des régions spécifiques comme l'Auvergne-Rhône-Alpes, environ 4 300 décès pourraient être dus uniquement aux particules fines, appelées PM2,5, qui ont un diamètre inférieur à 2,5 micromètres.
Au-delà du problème sérieux de santé publique, la France a été épinglée, en 2021, pour son action insuffisante contre le changement climatique et risque des sanctions. Cependant, la France n'est pas seule dans cette situation, car au total, 11 pays membres de l'Union européenne font face à des dépassements de limites pour des particules appelées PM10, le dioxyde d'azote (NO2) et l'ozone (O3).