Invitée sur le plateau de BFMTV le 13 octobre, Maud Bregeon a annoncé que le gouvernement préparait un nouveau texte pour encadrer l’immigration. Cette annonce intervient moins d’un an avant la précédente loi, qui avait été promulguée le 26 janvier.
Selon la porte-parole du gouvernement, cette nouvelle loi pourrait inclure certains articles prévus dans la précédente loi qui ont été rejetés par le Conseil constitutionnel. « Le Conseil constitutionnel a censuré ces dispositions pour des raisons de formes et non pas pour des raisons de fond. On ne s’interdit rien », a-t-elle déclaré au micro de BFMTV. Parmi ces mesures, le durcissement du regroupement familial. La porte-parole a également fait part de la volonté du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de durcir les conditions de régularisation prévues dans la circulaire Valls de 2012.
Pour rappel, celle-ci permet au préfet de régulariser, de façon exceptionnelle, la situation de près de 30 000 immigrés en France chaque année, notamment pour ceux ayant des enfants scolarisés. Lors d’un entretien avec Le Parisien, Bruno Retailleau a déclaré que son objectif était de ne « régulariser qu’au compte-goutte, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration ». Lors d’une entrevue accordée à France info, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a évoqué la participation de Bruno Retailleau à l’élaboration de cette loi. « On a un gouvernement avec Bruno Retailleau qui nous refourgue une loi immigration comme gage à l’extrême droite au début de l’année prochaine. Tout ça est cousu de fil blanc », a-t-il déclaré.
Jusqu’à 210 jours de délai de détention
Dans la suite de son entrevue, Maud Bregeon a fait part de la proposition de Bruno Retailleau de « faciliter la prolongation de détention des étrangers en situation irrégulière qui présentent des profils dangereux dans les Centres de rétention administrative ». Concrètement, il suggère de faire passer le délai de détention de 90 jours actuellement à une durée de 210 jours. Ce nouveau texte comprendra également des mesures pour régulariser la situation des travailleurs étrangers qui exercent des métiers dits sous tension, pour pallier le manque de main-d’œuvre.
Par ailleurs, la porte-parole du gouvernement a expliqué l’importance de l’ensemble des groupes parlementaires. « On ne va pas chercher le soutien du Rassemblement national. On discutera avec l’ensemble des groupes parlementaires », a-t-elle déclaré. Pour rappel, Marine Le Pen avait appelé, en octobre dernier, à la mise en place d’une loi « restrictive sur l’immigration ».
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