Energie : vers une nouvelle hausse des prix de l’électricité ?

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Par Djaffar Chilab Publié le 22 avril 2024 à 11h53
Ces Trois Fournisseurs D'électricité Sont à éviter Des Pièges Se Cachent Derrière Les Offres Alléchantes

L’effort financier que s’apprête à consentir le gestionnaire du système électrique de très haute tension en France RTE dans le cadre de la rénovation de son réseau et la connexion des futures sources de production est colossal. 100 milliards d’euros doivent être réunis d’ici à 2040. Un investissement qu’il faudra manifestement amortir et rentabiliser…

Le chiffre est énorme : 100 d’euros d’investissement à mobiliser d’ici à l’horizon 2040. C’est l’estimation avancée par le gestionnaire du système électrique de très haute tension (RTE) pour prendre en charge le remplacement des anciens câbles, mais aussi pour relier au réseau les futures sources de production à mettre en marche, notamment les futures centrales, les champs d’éoliennes et de panneaux solaires, rapporte Ouest-France.

Un programme très ambitieux, mais aussi très onéreux, dont il faudra réunir des sources de financements. Il s’agit d’un effort « sans précédent depuis la création de RTE » quasiment de la même envergure du programme réalisé « lors de la construction du parc nucléaire français », durant les années 1970 – 1980, met en exergue le journal. En effet, il sera question de remplacer presque une bonne partie du réseau usé avec le temps, « l’âge moyen des liaisons aériennes est de 55 ans et 20 % d’entre elles ont plus de 70 ans ».

Pour ce faire, RTE est déjà dans l’action. Le gestionnaire vient de lancer une consultation officielle « adressée à la fois aux collectivités, aux industriels consommateurs d’électricité, à ceux qui en produisent déjà ou ont l’intention d’investir dans les énergies renouvelables, ainsi qu’aux producteurs d’hydrogène », entre autres, annonce encore la source. Le programme porte également sur un dispositif de protection des structures à mettre en place ou à améliorer en adaptation au réchauffement climatique.

La facture d'électricité va-t-elle encore flamber ?

RTE compte aussi anticiper la forte demande appelée à se multiplier avec la transition énergétique et la décarbonisation au fil des années, voire des mois. Un processus global qui est chiffré à « plus de 300 milliards dans les nouveaux moyens de production d’électricité (nucléaire et renouvelable) », auxquels « s’ajouteront environs 96 milliards pour le réseau électrique de proximité géré par Enedis », ainsi « qu’environ 100 milliards pour les autoroutes de l’électricité, à très haute tension à 400 000 volts », détaille la source.

RTE, qui a déjà relevé le montant annuel de ses investissements, depuis 2019, ambitionne d’arriver à 3,7 milliards dès 2027. À prendre les chiffres avancés dans leur globalité, le montant parait gigantesque, mais l’objectif est « atteignable », assure RTE avec confiance. Mais sans doute pas sans conséquence sur le portefeuille du consommateur, même si le document diffusé par RTE n’évoque pas le sujet pour l’heure.

Pour rappel, la facture a déjà augmenté au 1er février dernier. De 9,8% 9,8 % sur les tarifs heures pleines et heures creuses, et 8,6 % sur les tarifs de base, suite à l’enclenchement de la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place en 2021. Le bouclier tarifaire devait initialement s’arrêter en décembre 2023. Il ne prendra finalement fin qu’en février 2025. Une échéance fortement appréhendée par les ménages avec la libéralisation complète du prix de l’électricité.

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Licencié en économie option gestion, journaliste polyvalent, reporter, et ancien directeur de rédaction.

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2 commentaires on «Energie : vers une nouvelle hausse des prix de l’électricité ?»

  • Serge Rochain

    De toutes les façons laa France à choisi le moyen de produire de l’électricité le plus cher qui soit avec le nucléaire.
    Quand nos voisins vont vers des solutions de moins en moins chères, nous faisons l’inverse.
    De toutes les façons nous les rejoindront après avoir jeté beaucoup d’argent par la fenêtre quand l’uranium, le métal le plus rare de la planète, sera devenu hors de prix !

    Répondre
  • Serge Rochain

    De toutes les façons la France à choisi le moyen de produire de l’électricité le plus cher qui soit avec le nucléaire.
    Quand nos voisins vont vers des solutions de moins en moins chères, nous faisons l’inverse.
    De toutes les façons nous les rejoindront après avoir jeté beaucoup d’argent par la fenêtre quand l’uranium, le métal le plus rare de la planète, sera devenu hors de prix !

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