Depuis sa création après les Gilets jaunes, la Prime Macron a évolué, et aujourd’hui, un retour à un dispositif amélioré semble à l’horizon pour 2026. Cette aide, destinée à améliorer le pouvoir d’achat, pourrait prendre de nouvelles formes dans le projet de budget du gouvernement. Mais qui pourra en bénéficier, et sous quelles conditions ?
La Prime Macron, aujourd’hui appelée prime de partage de la valeur (PPV), est une aide financière offerte par les employeurs à leurs salariés. Son objectif principal : soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs, en particulier ceux ayant des revenus modestes. Initialement instaurée à la fin de l’année 2018 pour apaiser les tensions liées aux manifestations des Gilets jaunes, cette prime permet aux entreprises de récompenser leurs employés sans qu’ils aient à payer d’impôts ou de cotisations sociales.
Le montant peut varier, mais il peut atteindre 6 000 euros dans certains cas, notamment dans les entreprises disposant de dispositifs d’intéressement ou de participation.
L’évolution de la Prime Macron
Le fonctionnement de la prime a toutefois évolué depuis 2018. À partir de 2022, la prime a été rebaptisée prime de partage de la valeur (PPV) et rendue obligatoire pour certaines entreprises. En effet, depuis la loi de 2022, les entreprises de 11 à 49 salariés réalisant un bénéfice net fiscal positif doivent soit verser cette prime, soit mettre en place un accord d’intéressement ou un plan d’épargne salariale.
Le montant de la prime peut atteindre 3 000 euros, voire 6 000 euros dans certaines entreprises, et dépend de plusieurs critères comme l’ancienneté, la classification des salariés ou encore la mise en place d’autres dispositifs d’intéressement.
Une Prime Macron plus généreuse ?
Cependant, ce système reste encore facultatif pour les plus grandes entreprises. Depuis 2022, pour ces dernières, la prime reste exonérée de cotisations sociales mais est soumise à l’impôt sur le revenu et à la CSG/CRDS. Un mécanisme qui continue à créer un certain déséquilibre entre les petites et grandes entreprises, ces dernières étant moins incitées à distribuer cette prime à leurs salariés.
Les pistes évoquées pour 2026 indiquent un retour possible à une version plus généreuse de la prime, destinée à redonner du pouvoir d’achat aux travailleurs modestes. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a mentionné cette option dans le cadre du projet de budget pour l’année 2026, avec l’intention de mettre l’accent sur les revenus modestes. Cette mesure pourrait être accompagnée d’autres réductions fiscales pour les foyers gagnant légèrement plus que le SMIC.
Le retour de la Prime Macron en 2026 est donc un signal fort pour les travailleurs, en particulier ceux des petites entreprises, qui pourraient voir leur pouvoir d’achat renforcé. Toutefois, cette mesure devra être accompagnée de réformes structurantes pour garantir une véritable équité dans la distribution des aides et éviter de pénaliser certaines catégories de salariés.
La prime de partage de la valeur semble donc bien partie pour revenir sous une forme renforcée, mais des questions demeurent : comment garantir que les petites entreprises respectent cette nouvelle obligation sans pression excessive ? Et surtout, cette aide sera-t-elle suffisante pour réellement soutenir les travailleurs face à l’inflation croissante ? Seul l’avenir pourra répondre à ces interrogations.








