Dans l'optique d'encourager les propriétaires à effectuer des travaux de rénovation énergétique, le gouvernement a commencé son processus d'interdiction de location des passoires thermiques. Un plan qui s'étend jusqu'en 2034.
Après les logements classés G+ qui sont interdits de location depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, ce sera au tour des biens classés G d'être à leur tour interdits de location à partir du 1ᵉʳ janvier 2025 (puis ceux classés F en 2028 et ceux classés E en 2034). Un calendrier jugé « trop court » par la ville de Paris.
« Le calendrier est trop court pour que toutes les copropriétés engagées dans le processus de rénovation aient réalisé leurs travaux avant le 1ᵉʳ janvier 2025. Il est plus que probable qu’une très grande majorité des logements en catégorie “G” actuellement, le soient encore au 1ᵉʳ janvier prochain et ne soient donc plus en capacité d’être reloués », a écrit Jacques Baudrier, adjoint à la mairie de Paris chargé du logement et de la transition écologique du bâti, dans un courrier adressé au Premier ministre et rapporté par Le Monde.
À Paris, 60 000 logements sont concernés
En effet, Jacques Baudrier craint que les propriétaires n'ayant pas eu le temps d'effectuer les travaux de rénovations énergétiques viennent retirer leurs biens du marché locatif, un marché déjà très tendu. Selon l'élu, le nombre de logements concernés dans la capitale est estimé à 60 000 euros, « potentiellement 60.000 logements à Paris et 170.000 logements en Ile-de-France pourraient être retirés du marché locatif privé », indique-t-il. De nombreux politiques se sont également opposés à ce calendrier, l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe, a même estimé que la décision d'interdire de location les passoires thermiques était purement de la « folie ».
De son côté, Bruno Le Maire a fait savoir qu'il « n’est pas question de modifier le calendrier tel qu’il a été déterminé » . Pourtant, le ministre de l'Économie avait précédemment fait part de son souhait de réviser ce calendrier de l'interdiction de location des passoires énergétiques. Pour sa défense, Bruno Le Maire a expliqué que cette annonce a été faite « à titre personnel ».
Avec le maintien de ce calendrier, de nombreux logements classés G seraient donc interdits à la location dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Pour y remédier, Jacques Baudier propose quelques critères à respecter. En effet, l'élu demande notamment à ce qu'un logement classé G et qui fait partie d'une copropriété soit considéré comme convenable jusqu'au premier janvier 2028 « à la condition que ce logement ait bénéficié de travaux dans les parties privatives, préconisés par un diagnostic de performance énergétique individuel », rapporte Le Monde.