Le marché des voitures neuves en France a démarré 2025 sur une note mitigée. Avec une baisse globale des immatriculations et des performances disparates entre marques, les chiffres de janvier reflètent les défis et opportunités du secteur. Une analyse s’impose pour comprendre ces dynamiques.
Selon les données publiées par AAA Data, les immatriculations de voitures particulières neuves ont baissé de 6 % en janvier 2025 par rapport à la même période en 2024. Cette tendance, amorcée en mai 2024, semble indiquer une faiblesse persistante des commandes, exacerbée par un contexte économique incertain.
Les ventes aux particuliers, qui représentent environ la moitié du marché, ont chuté de 8 %, tandis que celles aux sociétés ont diminué de 6 %. Marie-Laure Nivot, responsable chez AAA Data, alerte sur l’avenir : « Le niveau des commandes inquiète et laisse présager d’une faiblesse persistante des immatriculations pour les mois à venir », rapporte Le Télégramme.
Tesla, la grande perdante
Sur le segment des voitures électriques, Tesla, autrefois leader incontesté, accuse un recul spectaculaire de 63 % des immatriculations en janvier. Ce déclin peut s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment l’attente de la version restylée du Model Y et les controverses entourant Elon Musk, son propriétaire.
En revanche, les ventes d’électriques résistent globalement, maintenant une part de marché de 17 %. Toutefois, cette performance reste insuffisante pour atteindre les objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2.
Le grand gagnant du mois est Renault, porté par le succès de sa nouvelle R5, qui domine le classement des ventes électriques avec 2 813 immatriculations. La marque enregistre également de bons résultats pour son Scenic E-Tech, classé troisième. Citroën suit avec son modèle ë-C3, tandis que Volkswagen connaît un regain notable (+85 %), consolidant sa place sur le marché français.
Dans le même temps, les modèles hybrides simples progressent fortement (+29 %), au contraire des hybrides rechargeables, qui subissent une chute drastique de 50 %, conséquence des nouveaux malus au poids.
Des SUV toujours en tête, les voitures à essence en recul
Les SUV continuent de dominer, représentant près de 50 % des immatriculations en janvier, malgré un contexte de pression environnementale accrue. En revanche, les ventes de véhicules à essence reculent, ne représentant plus qu’un quart du marché. Cette évolution reflète un basculement progressif des consommateurs vers des solutions alternatives, mais les freins financiers et structurels ralentissent encore la transition complète vers le zéro émission.
Avec des résultats variés selon les marques et motorisations, le marché automobile français entame 2025 dans un contexte de mutation accélérée. Si certains acteurs comme Renault réussissent à tirer leur épingle du jeu, d’autres, comme Tesla, devront s’adapter rapidement pour éviter une perte durable de compétitivité.
