Lors de son passage lundi 18 septembre sur France 2, Bruno Le Maire a confirmé l'application de la vente à perte du carburant, en annonçant la date de son entrée en vigueur. Cette mesure, annoncée plus tôt par la Première ministre, Elisabeth Borne, permettra aux distributeurs de vendre à perte et de contrer la hausse des prix des carburants.
La vente à perte permettre « des carburants moins chers partout en France »
C'est une méthode qui consiste à revendre une marchandise à un prix inférieur au prix d'acquisition. Cette pratique, censée être illégale en France, entrera en vigueur dès le 1ᵉʳ décembre 2023. Bruno Le Maire a précisé que le texte de loi élaboré à cet effet par le gouvernement serait « examiné à l’Assemblée début octobre ». Il assure que cette stratégie permettra aux automobilistes de « de trouver, en fonction de ce que les distributeurs peuvent faire, des carburants moins chers partout en France. [...] C’est cela notre objectif. ».
À travers cette mesure, Bruno Le Maire explique que le but est d'« engager tout le monde » dans la baisse des prix, car, argue-t-il, le poids de l'inflation est trop lourd à porter pour le gouvernement. « Notre méthode, c'est d’engager tout le monde, l’ensemble des acteurs économiques, dans cette lutte contre l’inflation », a-t-il précisé. « L'État ne peut pas porter à lui seul le coût de l’inflation, sinon ça va creuser les déficits », insiste-t-il.
Prix de l'électricité en 2024 : Bruno Le maire dément la hausse de 10 à 20%
Dans la suite de l'émission, le fonctionnaire de l'État est revenu sur la hausse des prix de l'électricité. Il a déclaré qu'il était « hors de question » que les prix de l'électricité connaissent une augmentation de « 10 à 20% » en 2024, contrairement aux déclarations d'Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie. « Je suis incapable de vous dire s’il y aura même une augmentation en janvier, ça dépendra des prix de l’électricité. », précise le ministre.
« 10 %, ça pourrait être le plafond », précise-t-il. Par ailleurs, Le Maire a tenu à rappeler que le gouvernement compte consacrer une somme de 10 milliards d'euros « pour payer une partie de l’électricité des ménages » en 2024. Des ménages « protégés à hauteur de 90 milliards d’euros avec le bouclier sur le gaz et l’électricité », indique-t-il.