À partir du 1er janvier 2025, la troisième étape de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) entrera en vigueur dans la Métropole du Grand Paris, interdisant la circulation des véhicules Crit’Air 3 dans une large partie de la petite couronne. Cette mesure concerne principalement les automobilistes possédant des véhicules anciens, alimentant une pression sur les ménages franciliens. Les aides pour la transition vers des véhicules moins polluants restent en place, bien qu’elles aient été révisées à la baisse.
Véhicules polluants : voici les aides destinées aux Franciliens désirant changer de voiture
La ZFE est une initiative environnementale visant à réduire les émissions polluantes dans les grandes agglomérations. À partir du 1er janvier 2025, la troisième phase de ce dispositif dans la Métropole du Grand Paris entraînera des restrictions de circulation pour les véhicules anciens. Cette décision touche de nombreux Franciliens, d’autant plus que des aides gouvernementales sont réajustées dans un contexte budgétaire contraint.
- À partir du 1er janvier 2025, la circulation des véhicules Crit'Air 3 sera interdite dans la Métropole du Grand Paris, touchant un grand nombre d’automobilistes.
- Les subventions pour l'achat de véhicules écologiques, comme le bonus écologique, sont désormais limitées, augmentant la pression sur les ménages modestes.
- Le rétrofit et aides locales : Des dispositifs locaux et la pratique du rétrofit permettent aux Franciliens d’adapter leurs véhicules anciens à la nouvelle réglementation, malgré un soutien financier limité.
À partir du 1er janvier 2025, la circulation sera interdite pendant la journée dans une large portion de l’agglomération parisienne pour les véhicules Crit’Air 3, c’est-à-dire les voitures essence immatriculées avant 2006 et les diesels avant 2011. Plus de 560 000 véhicules sont concernés dans les zones les plus touchées, soit près de 22 % du parc automobile de la petite couronne parisienne. Si la verbalisation automatique ne sera pas mise en place avant 2026, des amendes de 68 euros seront appliquées en cas de contrôle, obligeant ainsi les propriétaires de ces véhicules à envisager une alternative.
Des aides locales pour l'achat d'un véhicule moins polluants
La mise en place de ces restrictions intervient dans un contexte difficile pour les ménages les plus modestes. En effet, les subventions gouvernementales pour l’achat de véhicules moins polluants, qu'il s’agisse de voitures électriques ou hybrides, ont été réduites. Le bonus écologique, qui pouvait atteindre jusqu’à 7 000 euros pour les ménages les plus modestes, est désormais plafonné à 4 000 euros. Ce coup de rabot sur les aides complique la transition pour ceux qui avaient prévu de bénéficier de ce soutien pour acheter un véhicule électrique. Un contexte budgétaire tendu alors même que le prix des véhicules écologiques reste élevé.
Malgré la réduction des aides nationales, certaines collectivités locales, comme Paris ou la Métropole du Grand Paris, maintiennent des dispositifs de soutien pour les plus démunis. Le programme "Métropole roule propre", qui existe depuis 2019, permet ainsi aux foyers les plus modestes d’obtenir des aides pour l’achat de véhicules électriques ou hybrides. Ces aides, pouvant atteindre 5 000 euros, sont soumises à des conditions de ressources et à une limite sur le prix des véhicules. En février 2025, le Conseil métropolitain prévoit même d'augmenter l’enveloppe budgétaire de ces aides, en réponse à la forte demande.
Le rétrofit : une alternative soutenue par l'Île-de-France
Une autre option pour les propriétaires de véhicules anciens est le rétrofit, une technique permettant de convertir un véhicule thermique en véhicule électrique. La région Île-de-France soutient cette approche, avec des aides pouvant aller jusqu’à 6 000 euros pour les particuliers, et 15 000 euros pour les très petites entreprises. Bien que cette solution commence à peine à se développer, elle offre une alternative pour ceux qui souhaitent continuer à utiliser leur véhicule tout en réduisant son impact environnemental.
La mise en place de la ZFE ne fait pas l’unanimité, notamment du côté des petites entreprises et des ménages aux revenus modestes. Avec des aides financières de plus en plus limitées, il apparaît crucial d’accompagner davantage les Franciliens dans cette transition écologique nécessaire mais coûteuse.