Le dispositif de leasing social mis en place par l’État pour encourager le passage aux véhicules électriques présente quelques couacs. Le financement des aides prévues par l’État semble bien contrarier les concessionnaires qui ont dû prendre en charge l’opération en attendant les remboursements de l’État qui tardent à se concrétiser.
Le dispositif est pour rappel mis en place par l’État dans le cadre du plan global de la transition énergétique. Ainsi, pour encourager les usagers à se mettre aux véhicules électriques, le gouvernement a prévu d’octroyer des aides à tout candidat éligible au dispositif voulant acquérir un véhicule électrique.
Le dispositif promis par le Président français depuis 2022 est en vigueur depuis cette année 2024, et il permet donc de s’offrir, sous condition de revenus bien entendu, une voiture électrique pour 100 euros à régler mensuellement. L’opération a été fructueuse et a reçu un écho très favorable auprès des ménages.
La barre des 50 000 dossiers validés a d’ailleurs été vite franchie. Cependant, un couac risque de faire grincer le processus. Chose qui ne serait pas pour envisager la suite dans les meilleures conditions, surtout que le dispositif devrait être reconduit au moins pour l’année 2025. En effet, jusque-là, ce sont les concessionnaires automobiles qui ont assumé l’aide mise en place par l’État, sous forme d’avance, en attendant que l’État les rembourse.
Les concessionnaires ont dû avancer pour tout véhicule vendu une somme globale qui peut atteindre les 13 000 euros. Le chiffre représente le montant du bonus écologique accordé à sa valeur maximale de 7000 euros auquel est additionnée l’aide accordée dans le cadre du leasing social qui va jusqu'à 6000 euros. Pour les concessionnaires le fardeau est lourd.
Le lourd fardeau du financement,du dispositif de leasing social pour les véhicules électriques
Et la situation ne semble pas s’arranger pour eux avec le retard mis par l’État à les rembourser. Certains d’entre eux se retrouvent dans une situation critique avec des trous dans leurs trésoreries qui les a contraints à contracter des prêts bancaires. C’est le cas de ce concessionnaire Peugeot de Vernouillet dans l’Eure-et-Loir qui confie à TF1 avoir vendu 70 véhicules dans le cadre de ce dispositif.
L’État devrait le rembourser à hauteur de 910 000 euros. Ce qui n’a pas été fait jusque-là. Pour combler ce capital en instance de recouvrement, il a dû souscrire à un prêt bancaire à 5%. « Au total, le gouvernement doit plus de 100 millions d’euros aux différents concessionnaires ayant participé à la mise en œuvre du leasing social », relaye Ouest France.
Le gouvernement admet cette faille dont les origines « ont bien été identifiés », rassure le ministère de la Transition écologique, cité par la source. La faille serait due à un problème informatique, sur le système encadrant le dispositif, en phase de résolution. Les virements des remboursements devraient être entamés début du mois prochain.