Troyes : deux prévenus condamnés pour détention de 120 000 euros en faux billets

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Troyes : deux prévenus condamnés pour détention de 120 000 euros en faux billets
Troyes : deux prévenus condamnés pour détention de 120 000 euros en faux billets | Econostrum.info

Une affaire reliée à un important trafic de stupéfiant a été traitée par le tribunal de Troyes et deux prévenus ont été condamnés pour détention de faux billets. Le premier avait une somme réduite chez lui, tandis que chez le second, un sac de près de 120 000 euros a été retrouvé.

En effet, c’est une affaire « par ricochet » qui a eu lieu à Troyes. Un dossier de détention de faux billets lié à un important trafic de stupéfiants aux ramifications européennes, voire mondiales, est passé devant le parquet. Durant les investigations liées à ce trafic, les forces de l’ordre ont mené une perquisition chez l’oncle de Yanis Benaicha, qui héberge ce dernier. La somme de 119 620 euros (faux billets) a alors été trouvée sous un lit dans l’appartement.

Parallèlement, 560 euros en faux billets ont été découverts chez Anisse Daaji. Ces derniers portent les mêmes numéros que ceux découverts chez le premier. Les deux accusés ont indiqué qu’ils n’étaient pas au courant qu’il s’agissait de fausse monnaie. Anisse Daaji affirme que les billets ont été remis à un ami dans le cadre d’un « petit » trafic de stupéfiants, et une fois qu’il s’est rendu compte qu’ils étaient faux, il a simplement aidé son ami à récupérer la somme en vrais billets auprès du client qui les aurait trompés. Néanmoins, il avoue ne pas avoir su quoi faire des faux billets par la suite, alors il les a gardés. Il tente de justifier devant le tribunal : « Je ne savais pas qu’il fallait les détruire ».

« Ce dossier n’est qu’une annexe d’un plus gros dossier… »

Quant à Yanis Benaicha, son excuse est encore plus rocambolesque. On lui aurait demandé de « garder » le sac temporairement en échange de 100 €. Bien qu’il ait remarqué qu’il y avait de l’argent à l’intérieur, il ne pensait pas que la somme était importante. « Je pensais qu’il y avait peut-être 80 000 € », explique-t-il à la présidente, qui est choquée : « Vous ne trouvez pas étrange qu’on vous demande de garder un sac rempli de billets de banque ? Croyez-vous vraiment que tout le monde se promène avec une telle somme d’argent liquide sur soi ? ».

Les explications fournies n’ont clairement pas convaincu le parquet. La procureure a souligné que la fausse monnaie est une infraction très grave, portant atteinte aux systèmes économiques et ayant de graves conséquences, et qu’elle doit être réprimée avec fermeté. Elle a donc demandé huit mois de prison pour les deux accusés. Concernant la défense de Yanis Benaicha, l’avocat, Maître Parison, a insisté sur le fait qu’il ne fallait pas être impressionné par le traitement de l’affaire par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), car, selon lui, le dossier peut sembler volumineux, mais en réalité, il est vide.

Pour Anisse Daaji, Maître Chevalot-Sylvestre a, de son côté, demandé une réduction du quantum de la peine : « Ce dossier n’est qu’une annexe d’un plus gros dossier. Mais celui-là a juste été victime d’une arnaque aux faux billets. J’en ai moi-même gardé deux en souvenir, m’étant moi-même fait arnaquer aux États-Unis et en Égypte, en bon touriste. Mais demander la même peine pour 500 balles d’un côté et près de 120 000 de l’autre, c’est un peu déséquilibré ». Le tribunal a finalement condamné Yanis Benaicha à 12 mois de prison ferme avec maintien en détention, tandis qu’Anisse Daaji a écopé de cinq mois de prison avec la possibilité d’un aménagement de peine par bracelet électronique.

 

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