En 2025, un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), dépendant du ministère du Travail, a comparé les revenus disponibles des Français en fonction de leurs situations : un salaire au SMIC ou les minima sociaux.
L’objectif était de déterminer si, dans certaines situations, les minima sociaux pouvaient rapporter plus que le revenu du travail. Les résultats de l’étude révèlent que, dans la plupart des cas, travailler au SMIC reste plus avantageux que de percevoir uniquement des prestations sociales.
Comparaison des revenus selon la situation
Pour illustrer cette situation, la DREES a pris l’exemple d’une personne seule, locataire d’un logement privé, sans enfant. Lorsqu’elle perçoit le revenu de solidarité active (RSA), cette personne touche environ 572 € par mois, avec une prime de Noël répartie sur l’année. Ajoutée à cela, 301 € d’aide au logement portent son revenu disponible total à 873 € par mois. En revanche, si cette même personne travaille à temps plein au SMIC, elle perçoit un salaire brut de 1 426 €, plus 246 € de prime d’activité, soit un revenu disponible de 1 672 € par mois. Cela montre que, même sans enfant à charge, travailler permet d’avoir un revenu supérieur aux minima sociaux.
Dans le cas d’une personne vivant seule mais avec deux enfants, les résultats sont similaires. Si cette personne ne travaille pas, elle reçoit un RSA de 619 € par mois, 487 € d’aide au logement, 149 € d’allocations familiales, 73 € d’allocation de rentrée scolaire et 392 € d’allocation de soutien familial, pour un revenu disponible total de 1 720 €. Si elle travaille au SMIC à temps plein, elle perçoit un salaire brut de 1 426 €, plus 201 € de prime d’activité, 304 € d’aide au logement, ainsi que les mêmes allocations familiales et de rentrée scolaire. Son revenu disponible passe alors à 2 544 €, bien supérieur à celui qu’elle toucherait si elle ne travaillait pas.
Impact des minima sociaux et des revenus du travail
Les résultats de l’étude de la DREES montrent également qu’un couple sans enfant, percevant tous deux le RSA, a un revenu disponible de 1 185 € par mois, avec 820 € de RSA et 365 € d’aide au logement. En revanche, si l’un des membres du couple travaille au SMIC à temps plein, le revenu disponible du foyer augmente à 1 983 €, avec le salaire du SMIC, une prime d’activité de 483 €, et une aide au logement de 73 €.
L’étude de la DREES a quelques limites, notamment dans le fait qu’elle suppose que les foyers perçoivent toujours toutes les prestations sociales auxquelles ils ont droit, ce qui n’est pas toujours le cas. De plus, les exemples ne tiennent pas compte des revenus autres que ceux provenant des minima sociaux ou des salaires. Les situations familiales sont également simplifiées, ne prenant pas en compte les pensions alimentaires pour les familles monoparentales. En outre, l’étude a pris en compte des familles avec des enfants âgés de 6 à 13 ans et des ménages dans des logements privés en France métropolitaine, hors Paris et sa banlieue.
Ainsi, bien que les minima sociaux puissent sembler suffisants dans certaines situations, l’étude de la DREES confirme que, dans la majorité des cas, travailler au SMIC génère un revenu disponible plus élevé que celui provenant uniquement des prestations sociales. Cependant, des facteurs comme le lieu de vie, la composition du ménage et d’autres revenus peuvent influencer la réalité de chaque situation.








