Les usagers des transports franciliens doivent se préparer à de nouvelles augmentations de prix en 2024. Ce sont les besoins de financement d'Île-de-France Mobilités (IDFM) qui sont à l'origine de ces hausses de tarifs, selon un communiqué formulé mardi 18 juillet. Une décision qui va davantage mettre à mal le pouvoir d'achat des Français, après l'augmentation des tarifs d'EDF.
Transports franciliens : quelles augmentations à prévoir ?
Mardi 18 juillet, l'IDFM a formulé son souhait de voir ses tarifs augmenter dans un délai proche. Le montant de cette hausse n'est pas encore défini. Elle devrait être votée au mois de décembre prochain. « Le conseil d'administration votera en décembre l'augmentation nécessaire des contributions des collectivités locales et des recettes tarifaires, y compris la tarification spécifique pour les visiteurs lors des Jeux olympiques et paralympiques, avec le souci réaffirmé de modérer au maximum les hausses de tarifs pour les Franciliens », a expliqué Valérie Pécresse, présidente de l'IDFM.
Bientôt une nouvelle hausse du passe Navigo et du ticket de bus, RER ou de métro ? IDFM prépare une nouvelle augmentation des tarifs des transports franciliens en 2024
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Le gouvernement à la rescousse
Face à la situation délicate dans laquelle se trouve l'IDFM, l'exécutif est prêt à faire un geste. Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, l'a assuré à Valérie Pécresse. L'IDFM « pourra disposer de nouvelles marges de manœuvre fiscales dès 2024 », a-t-il indiqué.
Il donne ainsi suite à la demande de Valérie Pécresse de voir le versement mobilité (VM) augmenter. Cette contribution est versée à toutes les entreprises franciliennes comptant plus de onze salariés. Rappelons que le VM a pour but de financer les travaux dans les transports nécessaires à l'organisation des Jeux olympiques de Paris en 2024.
À ce jour, les transports franciliens sont financés à 52,5 % par ce VM et à 47,5 % par les contributions des collectivités locales et les recettes tarifaires. Le gouvernement entend mettre en place « une solution de financement durable (...) propre à garantir la visibilité souhaitable jusqu'à la fin de la décennie », a assuré Clément Beaune. Il prévoit « une trajectoire de financement pluriannuelle, dont le projet de loi de Finances 2024 assurera la déclinaison ».
Pour sa part, Valérie Pécresse a fait voter le triplement de la taxe de séjour pour les touristes. Cette mesure pourrait rapporter 200 millions d'euros supplémentaires à l'IDFM. Le ministre délégué aux Transports a également fait part de son intention de diviser par deux la redevance versée par l'IDFM à la Société du Grand Paris (SGP), chargée de construire le métro du Grand Paris.
Des besoins de financement en hausse
La présidente de l'IDFM souhaite également « l'augmentation de 0,2 point du taux du versement mobilités dans la zone 1 et 2 », qui pourrait représenter 300 millions d'euros de revenus supplémentaires. Valérie Pécresse anticipe des besoins de financement de l'IDFM à hauteur de 800 millions d'euros en 2024. 300 millions d'euros devraient donc être trouvés auprès des collectivités locales et des usagers.