Le train est un moyen de transport écologique qui produit 9 fois moins de CO2 qu'une voiture. Malgré les nombreuses offres mises en place par la SNCF pour réduire le coût des trajets, les voyages en train ne semblent pas séduire les Français. Selon une enquête de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), publiée le 7 juin, la majorité des Français préfèrent se déplacer en voiture.
Selon cette étude, un Français sur deux a confié avoir pris le train au cours de ces derniers douze mois et 11 % seulement des sondés empruntent ce moyen de transport une fois par semaine. La même enquête révèle que 9 Français sur 10 utilisent quotidiennement leur voiture, un moyen de transport pourtant très polluant comparé au train. Pour la majorité de la population sondée, le train a de nombreux aspects négatifs.
Selon un tiers des personnes qui n'empruntent pas régulièrement les lignes ferroviaires, leur réticence est due aux risques de retard, ainsi qu'à la difficulté d'accès aux gares. Ils déplorent également le manque de parking près des gares, ce qui rend le stationnement difficile. Les usagers sont, en outre, 67 % à affirmer que le manque de ponctualité est l'un des principaux aspects contraignant de ce moyen de transport. Outre les retards très fréquents, les voyageurs sont contraints de réserver leurs billets à l'avance, ce qui représente un frein non négligeable.
« Il y a d’importants efforts à réaliser pour inciter à prendre le train. Cela passe notamment par la réintroduction de la notion de cabotage, avec des trains qui desservent plus de gares à partir du moment où ils y passent à proximité. Il faut aussi que les gens puissent prendre le train quand ils veulent sans avoir à réserver en ligne pour bénéficier des meilleurs tarifs. Cela participe aujourd’hui à freiner une certaine partie de la population », souligne le président de la Fnaut, François Delétraz.
Le prix des titres de transport remis en question
L'autre aspect qui dissuade les Français de se déplacer en train, c'est le prix des tickets, jugé excessivement cher par 70% des sondés. Un avis partagé par 84% des non-usagers. En revanche, 74% se disent prêts à utiliser ce moyen de locomotion si les tarifs baissent. Rappelons, à ce propos, que la SNCF a d'ailleurs annoncé une hausse de 2,6% en 2024 sur ces titres de transport, en raison de l'augmentation des prix des énergies.
Parmi les personnes interrogées, 75% assurent avoir la possibilité de se déplacer en train, mais choisissent un autre moyen de transport en raison des tarifs trop élevés. Si les prix des tickets de TGV n'ont pas connu de hausse importante, ce n'est pas le cas du Ouigo, dont « le tarif moyen est passé de 23 à 31 euros, entre 2018 et 2022 », précise François Delétraz.