Transport ferroviaire : Proxima va lancer ses TGV Velvet pour concurrencer la SNCF

Proxima va lancer ses TGV, Velvet en 2028 pour concurrencer la SNCF.

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Velvet
Transport ferroviaire : Proxima va lancer ses TGV Velvet pour concurrencer la SNCF. Crédit : Proxima | Econostrum.info

Le lancement de Velvet, le nouveau concurrent des TGV de la SNCF, est programmé pour 2028. Sous le nom commercial de Proxima, Velvet se prépare à défier la SNCF sur l’axe Atlantique, avec des liaisons prévues vers Bordeaux, Nantes, Rennes et Angers.

L’opérateur, qui a déjà levé un milliard d’euros, se distingue par la commande de 12 rames de trains à grande vitesse à Alstom. Ces rames, identiques à celles du futur TGV M, sont attendues avec impatience, la première étant prévue pour 2028. Les enjeux sont considérables pour Velvet, qui entend combler une réelle pénurie de places sur les lignes à grande vitesse de l’ouest de la France.

La cofondatrice de l’opérateur, Rachel Picard, a souligné que « 15% des gens qui veulent voyager sur ces axes ne le peuvent pas car ils ne trouvent pas de place. Si rien n’est fait, cette proportion atteindra 25% en 2030 ». Cela montre bien l’urgence et la pertinence de l’arrivée de Velvet pour répondre à cette demande croissante.

Velvet modèle économique ambitieux

Avec sa flotte de 12 rames commandées à Alstom pour un montant de 850 millions d’euros, Velvet compte bien se faire une place parmi les géants du secteur. Ce nouvel acteur mise sur une capacité de transport accrue, avec des trains à deux étages capables d’accueillir un plus grand nombre de passagers. Toutefois, la rentabilité de Velvet sera fortement dépendante du remplissage de ses trains et de la fréquence de ses rotations. Les prix des péages, en particulier vers Bordeaux, seront élevés, ce qui impose une gestion optimale de l’offre pour rentabiliser l’investissement.

Velvet ambitionne de proposer chaque année 10 millions de places supplémentaires, répondant ainsi à une forte demande non satisfaite sur l’axe Atlantique. Le projet met en avant la diversité des services, avec un confort repensé et une volonté de rendre les voyages plus accessibles. Selon Rachel Picard, l’opérateur veut jouer sur «la nouveauté, le choix, le plaisir de voyager et la capacité avec plus de places ». Velvet promet ainsi de combiner élégance et confort avec une grande capacité de transport, pour répondre aux attentes des voyageurs.

Le projet de Velvet arrive à un moment où le secteur ferroviaire français connaît une réelle concurrence. D’autres acteurs, comme Trenitalia et Renfe, se sont déjà installés sur le marché, tandis que la SNCF renforce également son offre. En réponse, Velvet entend se différencier en apportant une capacité nouvelle, ce qui représente un défi de taille face aux ambitions de la SNCF.

Face à ce nouvel acteur, la SNCF ne reste pas inactive. En fin 2024, elle a annoncé un renforcement de ses lignes vers l’Atlantique, avec l’ajout de 4 millions de sièges supplémentaires d’ici 2026. Il semble évident que l’arrivée de Velvet, bien que prometteuse, pourrait relancer la compétition sur ces lignes particulièrement stratégiques.

 

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