Construite entre 1887 et 1889, la tour Eiffel est l'un des symboles de la France. Imaginée par l'ingénieur français Gustave Eiffel, la Dame de fer fait aujourd'hui face à plusieurs dégradations causées par le temps qui passe. À cela s'ajoute une grève de la SETE qui n'arrange pas la situation.
En effet, les agents de la société d'exploitation de la tour Eiffel, qui s'occupent notamment de l'entretien de la Dame de fer, sont entrés en grève entre lundi et vendredi derniers. Par le biais de cette protestation, les syndicats des travailleurs ont souhaité alerter et surtout dénoncer la hausse de la redevance versée par la SETE à la mairie de Paris, qui est passée de 8 à 50 millions en à peine 6 ans.
« L’objectif, c’est de mener à terme une campagne de peinture et de la faire correctement. Malheureusement, si la mairie de Paris prend une redevance de 50 millions chaque année, nous n’aurons plus la capacité de le faire », explique à La Dépêche Denis Vavassori, délégué syndical de la CGT Tour Eiffel.
La situation de la tour Eiffel inquiète
Alors qu'un accord entre les syndicats et la société d'exploitation de la tour Eiffel a été trouvé, la mission de rénovation est plus urgente que jamais. Cela fait déjà plusieurs années que les spécialistes tirent la sonnette d'alarme quant à l'état du monument parisien. Gustave Eiffel avait bien précisé que « la peinture est l’élément essentiel de conservation d’un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée », et qu'il fallait, par conséquent, repeindre la dame de fer tous les 7 ans. « Là, on a 14 ans de retard », s'alarme Denis Vavassori lors de son échange avec La Dépêche.
« On est sur une structure qui est attaquée par la rouille et c’est visible. Nous sommes très inquiets. Ça ne risque pas de s’effondrer du jour au lendemain, certes. Mais il faut savoir que quand la rouille attaque le fer, les dégâts sont irréversibles. Même si on décape et on repeint après, le métal aura perdu de sa qualité. C’est ce que l’on risque sans une intervention urgente. On est en train de lui enlever des années de vie », détaille-t-il.
En 2018, une campagne de peinture avait pourtant bien été lancée. Mais alors que 30 % de la Dame de fer devait être entretenue, les travaux de rénovation ont été réduits après la découverte de plomb. En plus de la peinture, les lumières ont également besoin d'être entretenues. « Le scintillement qui aurait dû être changé en 2013 n’a pas été refait depuis 20 ans », indique Denis Vavassori à La Dépêche.