Bien qu’il fasse partie des moyens de transport en commun les plus empruntés en France, le TER offre un service déplorable, selon la Cour des comptes.
TER : un service « dégradé », selon un rapport de la Cour des comptes
Entre les retards, les annulations au dernier moment et la suroccupation démesurée, la Cour des comptes a relevé de nombreuses anomalies concernant le réseau de TER de la SNCF. Des aberrances qui freinent la croissance de la fréquentation de ce moyen de transport, malgré la hausse de la demande constatée récemment.
Depuis la pandémie de la COVID-19, le nombre de Français qui empruntent le TER a relativement augmenté. Selon le rapport de la Cour des comptes, publié le 20 septembre, il serait passé de 303,2 millions à 378,1 millions entre 2019 et 2023, soit une hausse de 25 %. « Au total, le nombre de voyageurs.km en TER se sera accru de 50 % entre 2017 et 2023 », détaille le rapport, relayé par Le Figaro. Or, malgré cette augmentation significative de la demande, la qualité de service n'est pas au rendez-vous. La SNCF a mis en circulation de nouveaux trains et a augmenté le nombre de sièges, mais aucune amélioration n'a été constatée en ce qui concerne les retards et les annulations de dernière minute. D'ailleurs, en 2023, le nombre de trains en retard a atteint 11,2 %.
Dans certaines régions, les retards de plus de 5 minutes sont très fréquents. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, par exemple, 15,4 % des TER sont concernés par ce retard. Selon l'entreprise ferroviaire, cela est dû à des soucis internes, ainsi qu'à la hausse de la fréquentation constatée au cours de ces dernières années. Outre les retards, la Cour des comptes s'inquiète du nombre de trains annulés qui prend également une tendance haussière. D'autant plus que la compagnie ferroviaire ne semble pas prêter attention à ce détail. « Le taux d'annulation, 2 heures ou moins avant le départ du train, n'est pas une information suivie dans les SI de SNCF Voyageurs, cette donnée n'existe pas. », dénonce le rapport.