Tensions en mer Rouge : vers une envolée des prix globaux en France ?

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Cma Cgm Suspend Le Passage De Ses Navires Par La Mer Rouge, Quelles Conséquences Sur Les Prix En France
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Alors que la situation demeure toujours aussi préoccupante en mer Rouge, de plus en plus de compagnies de transport maritime font le choix d’éviter ce passage. Cette semaine, c’est le transporteur français CMA CGM qui a décidé de suspendre le passage de ses navires par la mer Rouge. Une décision qui pourrait impacter les prix globaux en France dans le cas où elle se prolongerait.

Il y a quelques jours déjà, les compagnies pétrolières BP et Shell ont décidé d’éviter temporairement la mer Rouge et le canal de Suez pour se protéger des éventuelles attaques des Houthis. Elles ont opté pour le Cap de Bonne-Espérance. Cette semaine, le transporteur maritime français CMA CGM leur a emboîté le pas. La compagnie avait déjà pris cette décision le 16 décembre dernier, avant de faire machine arrière le 27 du même mois. Mais avec une situation de plus en plus tendue en mer Rouge, la société française a pris la décision de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, le passage de ces navires par cette route, où l’insécurité règne depuis plusieurs semaines.

Une décision qui impacte les coûts de transport

Une décision qui pourrait donc impacter le coût du transport. Le 15 janvier dernier, CMA CGM avait déjà annoncé une hausse de ses tarifs de fret pour les échanges entre l’Asie et la Méditerranée. Le transporteur français avait ainsi indiqué que le coût de transport d’un conteneur de 40 pieds entre l’Asie et la Méditerranée occidentale allait passer de 3 000 dollars à 6 000 dollars, et de 2 000 à 3 500 dollars pour un conteneur de 20 pieds. Une hausse des prix de transport qui pourrait donc se traduire par une hausse globale des prix.

« L’impact économique plus global sur les prix à la consommation dépendra beaucoup de la durée de cette crise », avait estimé Valdis Dombrovskis, le commissaire européen au Commerce. Pour rappel, « entre 12 et 15 % du trafic mondial emprunte cette route maritime ainsi que 30 à 35 % des porte-conteneurs », avait-il précisé.

Dans le cas où la situation en mer Rouge se prolongerait durant les prochaines semaines, le transporteur maritime CMA CGM pourrait donc maintenir sa décision d’éviter à ses navires de passer via le canal de Suez. Une décision qui pourrait engendrer des coûts de transport supplémentaires aux entreprises concernées, qui seraient, par conséquent, contraintes de revoir, elles aussi, les prix de leurs produits sur le marché français.

« Ce qui se passe en mer Rouge semble, pour l’instant, ne pas avoir de conséquences sur les prix de l’énergie et l’inflation. Mais nous pensons qu’il faut surveiller cela de très près, car ces conséquences pourraient se matérialiser dans les semaines à venir », avait indiqué le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni.

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