La terre a été frappée par une tempête solaire extrême dans la nuit du 10 au 11 mai. Le phénomène a attiré l'attention des terriens, étant donné qu'il n'avait pas eu lieu depuis plus de vingt ans.
Il s'agit d'une tempête géomagnétique de niveau 5 qui a été relevée le 10 mai par l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA) américaine. Cette tempête est provoquée par l’arrivée sur Terre d’une série d’éjections de masse coronale.
En détail, il est question « des explosions de particules énergétiques et de champs magnétiques partant du Soleil », a expliqué Shawn Dahl, du Centre de prévision de la météo spatiale (SWPC) américain, rattaché à la NOAA. Cela signifie que le soleil est actuellement proche de son pic d’activité.
Ce cycle d'activité revient tous les onze ans. Les éjections de masse coronale proviennent d’une tache solaire faisant environ seize fois le diamètre de la Terre qui sera touchée par au moins sept de ces déjections, selon les scientifiques. Elles se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres par seconde. La première d’entre elles a atteint la Terre vendredi vers 18 h 30 (heure de Paris), a précisé le SWPC.
En raison de cette tempête, un spectacle grandiose a été observé en France et sur une large partie de l'Europe. De couleur rose, ces aurores boréales ont illuminé le ciel de plusieurs régions françaises, de la Corse à la Bretagne, en passant par la Franche-Comté.
La nuit du 10 au 11 mai a donc été une « nuit magique » qui pourrait se reproduire. En effet, ce phénomène exceptionnel devrait être encore visible dans la nuit de ce samedi à dimanche, au moment où le pic de la tempête solaire est attendu durant le week-end.
Quel impact de cette tempête solaire sur la Terre ?
Les scientifiques de la National Oceanic and atmospheric administration affirment que bien que AR3664 (nom donné à cette tempête) corresponde à une tache solaire de « classe Carrington », les CME émis vers la Terre ne sont pas aussi puissantes que celles qui ont frappé notre planète le 1ᵉʳ septembre 1859.
À rappeler, par ailleurs, que l'Événement de Carrington, du nom de l’astronome britannique à l’origine de l’observation d’une extraordinaire augmentation de l'activité de la surface du Soleil, est la plus grande tempête solaire vécue par l'humanité. Survenue en 1859, elle a été accompagnée d'une éjection d'un plasma de particules qui a atteint la Terre en seulement 17 heures (le temps du trajet pour ce genre de colère solaire est d'ordinaire de 60 heures), selon le magazine scientifique Futura.
Le même magazine explique également que « cette éjection de plasma solaire a alors très fortement comprimé la magnétosphère terrestre, la faisant passer de 60.000 kilomètres à quelques milliers, voire quelques centaines de kilomètres. Le champ magnétique de la Terre s'est brusquement intensifié tout en fluctuant fortement, produisant ce qu'on appelle un orage magnétique ». D’extraordinaires aurores boréales avaient alors été observées.