Avec la pandémie de la COVID-19, le télétravail a pris une grande ampleur. Alors que la crise est derrière nous, une étude de la Dares montre que les travailleurs, en particulier les cadres, ne veulent plus se passer du travail à distance.
La pandémie de la COVID-19 a totalement bouleversé les habitudes au travail. Depuis quatre ans, le télétravail a été définitivement adopté par de nombreuses entreprises. Même la fonction publique n’hésite plus pas à faire appel au travail en distanciel.
Avant la crise sanitaire, moins d’un salarié sur dix était concerné par le télétravail, et ce, pour une journée par semaine au maximum. Sauf qu’avec la pandémie, les choses ont changé. C’est en effet ce qu’indique une étude réalisée par la direction des études du ministère du Travail.
Selon les chiffres de la Dares, en 2023, 26 % des salariés étaient concernés par le travail à distance. Chez les cadres, le nombre de travailleurs à distance est passé de 45 % à 61 % entre 2021 et 2023. Chez les employés, la part a augmenté de 12 %, contre seulement 1 % chez les ouvriers.
Le télétravail, un « luxe » qui profite aux cadres
En clair, ce sont donc les cadres qui jouissent le plus du « luxe » du travail à distance. D’ailleurs, selon l’étude de la Dares, environ 2,2 millions de salariés occupant des postes où le télétravail est possible veulent franchir le cap. Ce chiffre « est concentré au sein de métiers où la pratique du télétravail est le plus souvent bien établie », détaille la Dares.
Pour expliquer cet engouement autour du travail à distance, la Dares a révélé que « les télétravailleurs ont davantage d’autonomie et travaillent de manière moins intense lorsqu’ils sont à distance plutôt que sur site », peut-on lire dans une autre étude de la direction des études du ministère du Travail.
Outre les conditions de travail qui sont meilleures, exercer son activité professionnelle à distance aurait également des effets sur la santé. En 2023, « les télétravailleurs sont globalement en meilleure santé que les autres salariés qui ne pratiquent pas le télétravail, même s’ils estiment que leurs fonctions le leur permettraient », rapporte la Dares.
Enfin, d’après les témoignages recueillis par cette dernière dans le cadre de son étude, le télétravail permet « une meilleure articulation entre vie professionnelle et privée au sein des couples en télétravail, surtout pour les hommes ». En faisant de plus en plus d’adeptes, le télétravail se présente donc comme une nouvelle et meilleure façon de travailler pour beaucoup de salariés.
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